JDN
Solutions. Quels sont les principaux développements demandés aujourd'hui par les grands sites Web ?
Eric Magneron. Je vois deux éléments en particulier
qui ont commencé à poindre en 2005 et que nous espérons
voir se développer en 2006. Tout d'abord, le lien avec
les systèmes d'information de l'entreprise est plus
fort.
Une application Web doit avoir des connections,
souvent en temps réel, avec les applications structurantes
de l'entreprise. La montée en puissance du client léger
se fait sentir dans tous les métiers de nos clients
et dans tous les secteurs d'activités, y compris les ministères
et les marchés publics.
D'autre part, la professionnalisation des sites e-commerce
a fait un grand pas. Les grandes sociétés en ont profité
pour refondre leurs applications existantes et les sociétés
de taille moyenne peuvent aujourd'hui se permettre ce
type d'investissement. C'est le résultat d'une maturité
technologique alliée à une maturité des utilisateurs.
Quand on voit la ruée vers les achats en ligne pendant
les fêtes, on ne peut qu'être optimiste sur les investissements
qui se feront en 2006.
v
Y
a-t-il des spécificités selon le type des sites ?
Nous travaillons par exemple avec des sites médias et
des chaînes télévisées. Dans ce domaine, l'utilisation
de la vidéo explose et les concepts de diffusion multimédia
vont permettre l'utilisation multiplates-formes annoncée
et dont la faisabilité technologique paraît certaine.
La demande pour des flux RSS mis en jour en temps réel
est également devenue une habitude de consommation en
2005.
D'une manière générale, nos clients ont moins de contraintes
techniques à résoudre, en raison de la hausse des débits. Ils peuvent donc se permettre des technologies plus gourmandes
mais également plus attrayantes comme le Flash.
Avec des montées en charge
significatives ces dernières années, les sites Web se
tournent-ils davantage vers la prestation de service et
l'hébergement
externe ?
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L'adaptation
des sites mobiles va générer
du travail pour nous en 2006" |
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Selon les secteurs d'activités, les infrastructures des
sites critiques sont confiées aux hébergeurs ou pas.
Par exemple, les banques et certaines administrations
préfèrent s'appuyer sur leur organisation interne.
Par contre, les clients nous demandent de plus en plus
d'intervenir de concert avec les responsables de l'hébergement,
ce qui nous pousse à proposer des solutions de plus
en plus globales, y compris avec notre propre capacité
d'hébergeur, Eolas. Ensemble, nous optimisons les aspects
développement, sécurité, maintenabilité, etc.
Avez-vous constaté une montée
en puissance des plate-formes J2EE ou .Net ?
Beaucoup de projets ont été déjà réalisés à ce niveau
en 2004 mais aussi en 2005. La maturité de nos frameworks
et de ceux de nos concurrents y est pour beaucoup. En
effet, les grands acteurs du net proposent à leurs clients
des boîtes à outils de plus en plus riches et abouties.
Elle prennent en compte par exemple les aspects Signature
Unique - SSO
- pour les connexions sécurisées.
Et du coté des sites mobiles ?
L'UMTS et la 3G vont permettre l'adaptation des sites
existants aux différents canaux. C'est plus l'adaptation
au format du support de visualisation qui va générer
du travail pour nous en 2006.
Que représente le poids de
l'Open Source désormais sur ce marché ?
Une des tendances de 2005 a été la généralisation de l'Open
Source auprès des marchés publics. Ces derniers mois,
et je pense que cela va se poursuivre en 2006, le phénomène
commence à toucher les grandes entreprises sur certains
sujets bien particuliers tels que les CMS,
à savoir la gestion de contenus.
Quelles technologies ou
produits Web voyez-vous se développer ?
La répartition entre Java, .Net et PHP
va se stabiliser. Ce sont des technologies reconnues
et efficaces qui vont voir des certifications apparaître, ce qui est nouveau. C'est ce que demandent en priorité
nos clients. D'autres nouveautés seront liées à la multitude
des formats.
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