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Le travail collaboratif devra s'organiser sans Mayetic
Le dépôt de bilan et la liquidation judiciaire de l'éditeur de solutions de travail collaboratif laisse des milliers d'utilisateurs - dont des grands comptes - orphelins. Retour sur une chute inattendue.  (18/01/2006)
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 Mayetic
 Bruno de Beauregard
Dossier Travail Collaboratif
Spécialisé dans les solutions de travail collaboratif et de gestion de contenu, Mayetic n'est plus. La société, créée il y a 10 ans, a déposé son bilan fin novembre et a été placée en liquidation judiciaire à la mi décembre.

Comment expliquer la disparation brutale de cette société dont l'une des particularités était d'être sans local (ses 23 collaborateurs étaient tous télétravailleurs) ?

Mayetic doit renoncer à son activité lors d'une phase critique de son histoire, qui a concordé avec la demande d'un nouvel apport financier à la Caisse des Dépôts et Consignations (seul actionnaire, ayant investi 4,3 millions d'euros, et détenant 35% du capital) et avec des négociations associant France Télécom-Equant pour un accord de distribution mondial en marque blanche.

Comme toute start-up, la société avait des besoins forts en trésorerie et le moindre trou pouvait lui être fatal. C'est justement ce qui s'est produit à l'automne 2005. Mais, à cette même époque, la société et son président furent mentionnés par nos confrères du Monde, de France 3 IDF et de Canal Plus dans le cadre de "l'organisation Elâhi", une fondation jugée à caractère mystico-religieux basée à Asnières-sur-Seine.

Or Mayetic possèdait des clients sensibles comme la direction générale des impôts, la gendarmerie et l'OTAN... A partir du moment où la presse l'associe à une organisation surveillée par les RG et la DST, le trouble est jeté.

Pour Bruno de Beauregard, fondateur et président de Mayetic : "principal investisseur, la CDC n'a pas réagi et nous a laissé tombé lors de la campagne de diffamation montée par le Maire d'Asnières-sur-Seine. C'est étonnant car cet organisme public nous a toujours alimenté depuis plus de trois ans. Nous étions dépendants de leur financement, car il constituait pour moitié des revenus de la société, l'autre moitié provenant des ventes".

"France Telecom-Equant nous a ignoré, remettant en cause l'avancée de notre accord"
(Bruno de Beauregard - Mayetic)
Et d'ajouter : "Ce fut le même son de cloche avec France Telecom-Equant. Ils nous ont tout simplement ignorés, remettant ainsi en cause l'avancée de notre accord".

Avec 50 grands comptes utilisateurs de la solution Mayetic - fonctionnant en mode hébergé sur une base Lotus QuickPlace - comme PriceWaterHouseCoopers, l'OMS et même France 3, le travail collaboratif va devoir se réorganiser si la solution venait à disparaître. Toutefois, lors de la liquidation, le tribunal a accordé un délai pour la conservation des serveurs et la mise en ligne des services jusqu'à la mi-février, date échéance pour trouver un repreneur.

En plus des grands comptes, la société hébergeait aussi et gratuitement pas moins de 14 000 portails - espaces de travail collaboratif - accessibles sur mayeticvillage.net. "Il y aura un repreneur" s'insurge Bruno de Beauregard, "le marché ASP est un concept d'avenir en France, il doit continuer. Mais je m'interroge toujours la politique de réduction de la fracture numérique de l'Etat, alors que notre société - fait rare pour une start-up - avait un pied bien avancé sur le secteur. Nous étions le site Web avec la seconde audience mondiale en termes de travail collaboratif".

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 Mayetic
 Bruno de Beauregard
Dossier Travail Collaboratif
Gérante du cabinet de conseil Distance Expert, spécialisé dans le domaine de la collaboration et ancienne présidente de l'Association française du télétravail, Nicole Turbé-Suetens "'utilise Mayetic depuis 2001. Mon activité est organisée en communauté virtuelle. Pour des professionnels mobiles comme moi, cette solution est vitale. De plus, c'est un marché balbutiant en France qui commence à décoller. La culture doit encore s'ouvrir mais le produit est fiable et sait s'ouvrir au modèle de l'entreprise, tout en étant multilingue".

En attendant que la justice établisse les responsabilités de chacun (le résultat de l'appel reconnaissant ou non la diffamation sera connu le 25 janvier), le marché collaboratif français se retrouve quelque peu isolé et laisse ainsi la part belle à des solutions concurrentes comme Webex.
 
 
Christophe COMMEAU, JDN Solutions Sommaire Intranet-Extranet
 
 
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