Les stands
des éditeurs Novell et Mandriva au salon Solutions
Linux 2006
Le deuxième critère porte quant à lui sur
la licence et la propriété intellectuelle de la solution.
La licence GPL a ainsi été éprouvée en Allemagne suite à
des procès (lire l'article du 18/04/2005), mais pas encore en France par exemple. Lorsque
l'éditeur offre des garanties ou des licences alternatives,
le client est davantage rassuré sur la pérennité de son
choix.
Les deux critères suivant se rejoignent et concernent la
dynamique de la solution et la taille de la communauté des
développeurs. Plus un projet Open Source compte de participants
et plus il a de chance de s'enrichir, d'avoir une feuille
de route claire, bref d'offrir aux clients "transparence
et organisation".
L'interdépendance
d'une solution Open Source favorise son rythme d'évolution |
L'OSMM de Capgemini évalue ensuite le degré
de hiérarchie du projet. Ce critère vise à déterminer si
ce sont les mêmes personnes qui se chargent de la traduction,
des montées de versions et de la communication. Plus les personnes
sont spécialisées dans une tâche donnée, plus les solutions
sont supposées matures.
Autre indicateur : l'interdépendance de la solution
avec des produits tiers. Pour Capgemini, ce point est important
puisqu'il est souvent garant d'une certaine évolution du
logiciel dans le temps, étant donné que les deux éditeurs
se mettent en avant mutuellement.
Les sociétés
de services annoncent leurs recrutements sur le salon
Le respect des standards et la modularité
de la solution doivent également être analysés pour déterminer
la longevité de la solution. Ils permettent aux clients
de s'assurer qu'en faisant le choix de l'Open Source, ils
ne s'enferment pas dans une solution trop spécifique, ce qui limiterait sa possible évolution et l'offre
de services. Or cette situation est généralement un des
facteurs limitatifs des logiciels au code source fermé.
La
méthode QSOS d'Atos évalue la couverture
en fonctionnalité |
Enfin, dernier point clé de cette méthode,
l'évaluation de la facilité de déploiement et de la documentation
existante. Là encore, le point s'avère crucial pour ne pas
multiplier les coûts en raison de la difficulté technique
du produit. En appliquant ce modèle par type d'application,
la SSII a retrouvé les tendances du marché de l'Open Source,
à savoir des applications métiers encore peu matures mais
disposant d'une gestion des développements et de la partie infrastructure
très structurée.
Chez Atos Origin, la méthode d'évaluation des solutions
Open Source s'appelle QSOS (Qualification et Sélection des
logiciels en Open Source). Elle comprend un certain nombre
de points équivalents à celle de Capgemini et y ajoute
l'aspect couverture des fonctionnalités nécessaires au système
d'information.
Ainsi, avant de choisir son outil, la SSII recommande de
réaliser "une fiche d'identité des besoins, découpant sous
forme de grilles les composants nécessaires. A partir de
cette grille, il est possible de dire si un composant Open
Source couvre totalement ou partiellement les fonctionnalités", explique Raphaël Semeteys,
co-concepteur de la méthode pour Atos Origin.
En appliquant des coefficients de pondération
par fonctionnalité, l'entreprise peut ainsi définir rapidement
si un outil Open Source répond ou non à ses besoins mais
aussi si la solution est mature.