ANALYSE
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Les SSII déploient leurs méthodes d'évaluation des logiciels Open Source
A l'occasion du salon Solutions Linux, qui se tient à Paris, Capgemini et Atos Origin ont exposé leur façon d'évaluer la maturité des solutions Open Source. Un recueil de bonnes pratiques pour bien choisir.   (01/02/2006)
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Dossier Logiciels libres / Open Source
Dans la jungle des applications Open Source et des logiciels libres, où de nouveaux projets naissent et meurent régulièrement, il est bien difficile pour un directeur informatique de faire un choix judicieux et pérenne. Aussi les sociétés de services informatiques proposent-elles des méthodes d'évaluation spécifiques.

"L'une des premières évaluations que l'on serait tenté de faire consiste à choisir un composant Open Source comme on choisirait un composant sous licence fermée. Mais cette évaluation ne prend pas en compte les caractéristiques des logiciels Open Source. Ils disposent notamment d'un mode de production complexe, d'un modèle juridique innovant - mais encore peu éprouvé - et d'un écosystème en forte évolution", déclare Denis Lafont, responsable du développement d'activité chez Capgemini.

L'Open Source Maturity Model (OSMM) qu'a développé Capgemini se concentre sur quatre grands domaines, décomposés en un total de 12 critères d'évaluation notés individuellement de 1 à 5. Premier critère, celui de l'âge du produit. Au-delà de trois ans, une solution a prouvé une certaine forme de maturité tandis qu'une solution âgée de moins d'un an doit faire l'objet d'une certaine attention.

"Le critère de l'âge, tout comme les autres critères, n'est pas discriminant. Il est tout à fait possible de choisir une solution peu âgée mais riche en fonctionnalités ou respectant un certain nombre de standards. C'est ainsi le cas de la solution de gestion documentaire Alfresco qui, bien qu'âgée de moins d'un an, reste une très bonne solution au demeurant", ajoute Denis Lafont.

Les stands des éditeurs Novell et Mandriva au salon Solutions Linux 2006

Le deuxième critère porte quant à lui sur la licence et la propriété intellectuelle de la solution. La licence GPL a ainsi été éprouvée en Allemagne suite à des procès (lire l'article du 18/04/2005), mais pas encore en France par exemple. Lorsque l'éditeur offre des garanties ou des licences alternatives, le client est davantage rassuré sur la pérennité de son choix.

Les deux critères suivant se rejoignent et concernent la dynamique de la solution et la taille de la communauté des développeurs. Plus un projet Open Source compte de participants et plus il a de chance de s'enrichir, d'avoir une feuille de route claire, bref d'offrir aux clients "transparence et organisation".

L'interdépendance d'une solution Open Source favorise son rythme d'évolution

L'OSMM de Capgemini évalue ensuite le degré de hiérarchie du projet. Ce critère vise à déterminer si ce sont les mêmes personnes qui se chargent de la traduction, des montées de versions et de la communication. Plus les personnes sont spécialisées dans une tâche donnée, plus les solutions sont supposées matures.

Autre indicateur : l'interdépendance de la solution avec des produits tiers. Pour Capgemini, ce point est important puisqu'il est souvent garant d'une certaine évolution du logiciel dans le temps, étant donné que les deux éditeurs se mettent en avant mutuellement.

Les sociétés de services annoncent leurs recrutements sur le salon

Le respect des standards et la modularité de la solution doivent également être analysés pour déterminer la longevité de la solution. Ils permettent aux clients de s'assurer qu'en faisant le choix de l'Open Source, ils ne s'enferment pas dans une solution trop spécifique, ce qui limiterait sa possible évolution et l'offre de services. Or cette situation est généralement un des facteurs limitatifs des logiciels au code source fermé.

La méthode QSOS d'Atos évalue la couverture en fonctionnalité
Enfin, dernier point clé de cette méthode, l'évaluation de la facilité de déploiement et de la documentation existante. Là encore, le point s'avère crucial pour ne pas multiplier les coûts en raison de la difficulté technique du produit. En appliquant ce modèle par type d'application, la SSII a retrouvé les tendances du marché de l'Open Source, à savoir des applications métiers encore peu matures mais disposant d'une gestion des développements et de la partie infrastructure très structurée.

Chez Atos Origin, la méthode d'évaluation des solutions Open Source s'appelle QSOS (Qualification et Sélection des logiciels en Open Source). Elle comprend un certain nombre de points équivalents à celle de Capgemini et y ajoute l'aspect couverture des fonctionnalités nécessaires au système d'information.

Ainsi, avant de choisir son outil, la SSII recommande de réaliser "une fiche d'identité des besoins, découpant sous forme de grilles les composants nécessaires. A partir de cette grille, il est possible de dire si un composant Open Source couvre totalement ou partiellement les fonctionnalités", explique Raphaël Semeteys, co-concepteur de la méthode pour Atos Origin.
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En appliquant des coefficients de pondération par fonctionnalité, l'entreprise peut ainsi définir rapidement si un outil Open Source répond ou non à ses besoins mais aussi si la solution est mature.
Yves DROTHIER, JDN Solutions Sommaire DSI
 
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