Les universités françaises ont toujours été à la pointe dans
l'exploitation des réseaux informatiques. Aux côtés
des systèmes centraux scientifiques, il s'agit sans nul
doute de leur deuxième domaine technologique d'excellence.
Les premiers projets pilotes universitaires sont apparus très
tôt sur ce terrain.
Dès fin des années soixante, certains campus, tel celui de Lyon,
disposent déjà de liaisons transatlantiques pour échanger des
informations avec les grands centres scientifiques américains.
Dans
les années 1970 et 1980, les établissements supérieurs
français commencent à s'organiser en vue d'exploiter
plus largement ce type d'infrastructure. Lancé en 1972,
le projet Cyclades a pour but de relier une vingtaine d'ordinateurs
situés dans des universités et centres de recherche, à la fois
dans un but d'expérimentation et comme moyen d'accès à
des banques de données. Opérationnel en 1975, la plate-forme
Cyclades donne naissance en 1978 au réseau commercial Transpac.
En vue de contrebalancer la suprématie des serveurs américains,
le MIDIST (Mission interministérielle de l'Information Scientifique
et Technique) est fondé en 1979 pour favoriser le développement
de bases de données scientifiques franco-françaises.
En 1980, le MIDIST, à l'initiative du système Questel,
s'oriente vers les banques de brevets, banques d'entreprises
et de presse (rebaptisé depuis Questel-Orbit). A partir de 1991,
suite à sa dissolution, le Ministère de la recherche et de la
technologie récupère cette mission.
Prenant acte de l'émergence du protocole IP et d'Internet
au début des années 1990, les grands acteurs de
la recherche scientifique française (CEA, CNRS, INRIA,
etc.) décident en 1992 de se regrouper en vue de mettre
sur pied un réseau ouvert pour interconnecter l'ensemble
des établissements d'enseignement supérieur et centres de recherche
du pays. Il est inauguré en 1993. Un groupement d'intérêts
publics est créé pour assurer la maintenance du
nouveau backbone (voir l'article
du 13/03/2003).
Intranets
et extranets d'université voient le jour dès
1995 |
A partir de 1995, les premiers projets d'intranets/extranets
d'écoles et d'universités commencent à
côtoyer les systèmes scientifiques traditionnels.
D'abord basés sur des serveurs statiques, ces environnements
Web ont évolué ces dernières années
vers des technologies de publication dynamique, proposant de
nombreux services aux étudiants (voir les retours
d'expérience de l'Edhec
et de HEC).
Certains allant jusqu'à intégrer des espaces de
travail collaboratif et de gestion des connaissances ciblant
les problématiques de travaux collectifs et de recherche.
Les universités et les écoles ont été
parmi les premiers à se lancer dans la mise en oeuvre
de réseaux sans fil haut débit de type Wi-fi.
Une solution déployée pour faciliter les échanges
d'informations et de savoirs, les acteurs ciblés étant
par définition en situation de mobilité sur leur
campus (voir les retours d'expérience de ESC
Rouen, Paris
XI, et EIPC
et ESCIP).
Au-delà de la communication entre acteurs, l'avènement des réseaux
de nouvelle génération a également présenté un
impact significatif dans le domaine du calcul scientifique.
Il a permis en effet de donner naissance à de nouvelles méthodes
de mutualisation des ressources de calcul reposant sur la mise
en grille d'ordinateurs, voire de supercalculateurs. L'un des
principaux chantiers français mené sur ce terrain
n'est autre que le projet de système de recherche du
Décrypthon (voir l'article
du 01/07/2005).
Enfin, les services informatiques des universités et
instituts de recherche font également face, comme toute
DSI, à des enjeux d'exploitation d'infrastructure système,
que ce soit sur le plan des serveurs départementaux (voir
le retour d'expérience de l'école des Gobelins)
ou encore de l'administration de parc de PC (voir le retour
d'expérience de l'ESIEE).
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