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Infrastructure |
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| La RFID à la veille de son déploiement industriel |
| Encore très peu déployée, cette technologie d'identification par radio-fréquence fait preuve d'avançées techniques quotidiennes, mais au prix d'une sécurité encore très perfectible.
(22/02/2006) |
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Tandis que plus de 75% des entreprises se déclaraient peu intéressées par cette technologie en 2004, l'identification par radiofréquence (RFID) a accusé un sérieux retard dans son lancement commercial. Les freins étaient multiples, même si les limites imposées par les instances de régulations européennes et américaines - concernant les fréquences d'utilisation - en plus d'un coût relativement élevé des étiquettes, avaient largement contribué à cette stagnation (lire l'article du 14/10/2005).
Pourtant, l'intérêt de cette technologie n'est plus à prouver aujourd'hui pour la logistique et les flux de marchandises (supply chain). Les analystes du cabinet IDTechEx tablent sur un marché de 7 milliards de dollars d'ici à 2007. La technologie devra donc suivre cette mouvance.
Hitachi a tout récemment présenté la puce la plus compacte au monde et au format circuit intégré (0,15 mm de côté pour 7,5 microns d'épaisseur). Le champ d'applications sans contact - grâce à la technologie d'identification par radio-fréquence - devient ainsi de plus en plus large car elle s'intègre mieux aux produits de tous les jours. C'est pourquoi les réseaux d'entreprise se modernisent pour absorber sur leurs réseaux les nouveaux flux entrants et sortants (lire l'article du 16/03/2005).
En outre, les ministères de la Défense et de l'Industrie participent à ce développement commercial et industriel des solutions RFID en France. Ils ont demandé il y a moins d'un mois au Bureau Militaire National des Fréquences (BMNF) et à la Direction Générale des Entreprises (DGE) d'engager des discussions avec l'Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP) afin d'ouvrir la bande de fréquence 865-868 Mhz aux étiquettes d'identification radio sur le territoire national.
| Le démarrage commercial de la RFID est toujours attendu, depuis déjà plus de 3 ans |
Qui plus est, les récents choix de modernisation des papiers d'identité pour une sécurisation renforcée des contrôles, comme aux Etats-Unis avec les passeports biométriques (lire l'article du 28/10/2005), devraient hisser la RFID - et toutes les solutions connexes - au stade de production industrielle.
Avec un tel marché, l'obstacle du prix est destiné à s'estomper pour tendre à rejoindre le coût des étiquettes à code barre, encore utilisées faute de généralisation visible de l'identification par radio-fréquence.
De plus, après être miniaturisées, les étiquettes peuvent aussi être injectées sur des cartes plastiques, sans contact. Au vu des nouveaux usages personnels, les enjeux portent sur la complémentarité, la même carte servira alors de moyen de paiement et de carte de transport par exemple.
Cependant, cette technologie d'avenir n'est pas du goût des utilisateurs directs, méfiants vis-à-vis de leur vie privée. Avec des sociétés américaines décidant d'implanter des puces dans le corps de leurs employés (dans le bras, précisément), la surveillance active et informatisée suscite des interrogations. Aujourd'hui sur des employés, demain sur des nouveaux nés, il devient difficile d'évaluer les possibles atteintes à la vie privée, car la géolocalisation - par GPS par exemple - pourrait venir s'y ajouter.
De plus, les failles ne sont pas étrangères à la RFID. Les étiquettes avaient déjà montré leur vulnérabilité (lire l'article du 30/07/2004) et Adi Shamir, scientifique cryptographe californien vient de démontrer comment un simple téléphone mobile pouvait craquer les balises RFID, à cause d'une faiblesse liée à leur gestion de l'énergie.
De nouveaux projets comme Minatec, premier pôle européen pour les nanotechnologies, font face à la même méfiance car assimilés à la RFID. Mais un cadre juridique se met progressivement en place pour encadrer la protection de ces nouvelles données (lire l'article du 25/01/2005).
Toutefois, si la norme EPC Generation 2 devait favoriser l'essor de cette technologie en 2005, en misant sur une meilleure interopérablité des produits RFID issus de constructeurs différents (lire l'article du 15/01/2005), rien ne semble avoir réellement évolué aujourd'hui.
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