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| Sommaire DSI |
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| Marie-Thérèse Bertini (MTB) : "Avec de nouvelles méthodes de travail, il n'y aurait pas de délocalisation en Inde" |
| Pourquoi l'informatique coûte-t-elle encore trop cher aux entreprises ? Les DSI ont-ils encore à apprendre de leurs prestataires ? Eclairage avec une spécialiste du secteur depuis 30 ans.
(23/02/2006) |
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Co-auteur du livre "Messieurs les patrons, voici pourquoi l'informatique vous coûte très cher", Marie-Thérèse Bertini est PDG de la SSII MTB. Elle nous livre des conseils avisés sur les bonnes pratiques à suivre dans la gestion d'un projet informatique.
JDN Solutions. Pourquoi l'informatique coûte-t-elle trop cher ?
 Marie-Thérèse Bertini. Au plus haut niveau, l'informatique coûte trop cher car : les dirigeants ne s'en occupent pas, parce que les objectifs ne sont pas clairement exprimés et enfin la relation entre maître d'ouvrage et le maître d'uvre ne fonctionne pas.
L'avis d'Olivier Maréchal
DSI d'Expedia
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 Une approche industrielle, limite "commando", qui va à l'encontre de certaines convictions personnelles, comme par exemple le bien fondé d'avoir une vision globale de ce qu'on fait, ainsi qu'une connaissance générale du système d'information.
Je reconnais cependant sa redoutable efficacité dans certains contextes.
 Tous les avis d'O. Maréchal |
En France, la fabrication des logiciels n'est pas structurée, c'est de l'artisanat. De plus, on ne sait pas conduire un projet par le temps. "Time is money" est une expression mal comprise et mal vécue en France, alors que le temps est un canalisateur puissant, vecteur de qualité et de maîtrise des coûts.
Ainsi, tout ceci joue sur la compétitivité. Avec des nouvelles pratiques et des nouvelles méthodes de travail, il n'y aurait pas de délocalisation en Inde ou à Singapour.
Quelle est votre approche du développement logiciel ?
Depuis 20 ans nous avons fait des travaux de recherche et nous avons élaboré et mis en uvre une méthodologie de fabrication du logiciel qui repose sur trois ingrédients majeurs.
D'abord, le codage à partir de structures algorithmiques, quels que soient les langages.
Ensuite, l'application systématique de règles, de modèles de mise en uvre, et de modules "standards".
Enfin, cette démarche s'inscrit dans une organisation opérationnelle précise et suivie de façon rigoureuse. Il faut savoir qui fait quoi et quand.
Nous appliquons un processus de fabrication très précis, qui prévient en permanence les risques à travers un prototypage permanent.
L'approche est systématique et syntaxique, formelle et non sémantique, ce qui permet de se dédier d'autant mieux au fond : le fonctionnel. Nous ne voulons pas être des spécialistes d'un secteur métier en particulier, nous sommes des cogniticiens à même de faire émerger le système sous jacent aux besoins exprimés par les spécialistes d'un domaine. Nous ordonnons les besoins des clients, nous ne nous substituons pas à lui.
Quelles sont les clés de la réussite d'un projet informatique ?
Pour qu'un projet réussisse, il faut qu'un objectif soit fixé ; le temps doit être alloué et le périmètre défini, en une phrase.
Ensuite il faut faire un plan d'action, structurer la cible. Enfin, il ne reste plus qu'à organiser l'action et décider d'y aller. Tout ceci est sous l'égide du temps et de la décision.
Il faut par ailleurs une usine de fabrication pour une approche industrielle (non artisanale) et les hommes qui possèdent ce savoir-faire pour planifier, structurer, créer et utiliser l'usine, quel que soit le contexte.
Pour conclure, je dirai que nous acculturons avec succès nos clients à ces modèles et à ces usines. Ceci leur donne non seulement un moyen de faire du logiciel de façon fiable, mais aussi de la faire avec une grande compétitivité.
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