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| Aramiska revient à la vie sur un marché de niche |
| Le fournisseur d'accès Internet par satellite a trouvé un repreneur. Après avoir contribué à réduire la fracture numérique en France, la technologie vise dorénavant les pays de l'Est.
(23/02/2006) |
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Aramiska, fournisseur d'accès Internet par satellite pour les entreprises, vient de trouver un repreneur. La société d'investissement Davoudian Industries, dont l'actionnaire principal est Michel Davoudian - ancien directeur général de la société de services Infodis -, prend ainsi les reines de cet outsider des réseaux.
Aramiska (lire l'interview de Philippe Bodart du 19/11/2004) avait été contraint de couper son service il y a moins d'un mois. Suite à des difficultés financières, la société néerlandaise avait en effet dû déposer son bilan. Depuis, près de 500 entreprises françaises, souvent isolées et non raccordables aux offres classiques ADSL, s'étaient retrouvées privées de tout accès haut-débit. Le service vient toutefois de reprendre.
Parmi les repreneurs potentiels, le consortium européen Eutelsat s'est fait écarter car il ne pouvait pas apporter les liquidités nécessaires. C'est donc Davoudian Industries qui a repris l'opérateur en faillite.
Il en a profité pour créer Ouranos Networks, afin de couvrir le marché de la fourniture d'accès Internet par satellite sur la zone Europe de l'Est, en plus des marchés historiques (France, Royaume-Uni, Espagne et Pays-Bas). La marque Aramiska continue d'exister sur ces quatre marchés, là où elle avait démarré son activité il y a trois ans.
Côté technique, le réseau passe sous contrôle d'Ouranos Networks, comme ont pu le constater les clients à nouveau raccordés lorsque l'opérateur leur a demandé de redémarrer leur terminal d'accès pour profiter à nouveau du service.
| Le service a pu être rétabli en deux semaines |
Les anciens employés d'Aramiska ont déjà intégré la nouvelle entité. Ouranos Networks a ainsi pu rétablir le service en deux semaines, évitant toute fuite massive d'abonnés vers des opérateurs alternatifs. Les anciens dirigeants n'ont pas été conviés à rejoindre la nouvelle structure.
La vision du nouvel opérateur est donc aujourd'hui bien plus large qu'auparavant, une ouverture sur les pays de l'Europe de l'Est étant programmée.
Ce choix semble bien répondre aux perspectives du marché. Pourquoi vouloir persister sur un marché fermé où Aramiska n'a su attirer que 1 000 clients sur quatre pays en l'espace de trois ans ?
Si cette technologie pouvait réduire la fracture numérique il y a encore trois ans pour les zones non couvertes par l'ADSL, le satellite n'a plus trop sa place dans les offres d'accès aujourd'hui.
France Telecom, dans le cadre sa mission "haut débit pour tous", a ainsi annoncé - fin octobre 2005 - la disponibilité d'un accès garanti de 2 Mbps symétrique pour toutes les entreprises, sans limitation géographique. Avec une année d'avance sur l'échéance initiale, cette offre - déjà disponible - limite encore plus l'intérêt de l'accès par satellite dans l'Hexagone.
Qui plus est, le Wimax va pouvoir être opérationnel dès cet été après attribution définitive des licences. Les collectivités locales pourront alors se substituer aux opérateurs (lire l'article du 06/02/2006).
Les pays de l'Est ne jouissant pas encore de réseaux haut débit avec une couverture homogène, ils peuvent dès lors devenir un marché intéressant pour le satellite, même temporairement, en attendant la généralisation de l'ADSL.
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