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| Les DSI face à l'enjeu de la sécurité des données médicales |
| Les grands chantiers du secteur de la santé engendrent de nouvelles problématiques pour les départements informatiques des hôpitaux, en termes d'organisation et de sécurité notamment.
(06/03/2006) |
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Les réformes lancées depuis quelques années, à l'initiative des gouvernements de Lionel Jospin et Jean-Pierre Raffarin, en vue de rationaliser les services de santé en France engendrent une véritable révolution de l'organisation au sein des établissements hospitaliers. Parmi les principaux acteurs de ces nouveaux dispositifs : l'informatique.
Lancé en novembre 2002 par Jean-François Mattei, Ministre de la santé de l'époque, le plan "Hôpital 2007" est la première grande mesure de cette modernisation. Son objectif : optimiser le mode d'organisation des établissements de santé, et soutenir l'investissement hospitalier, notamment en matière de systèmes d'information. Des éléments répercutés sur le terrain par chaque agence régionale hospitalière (lire l'article sur l'Agence régionale hospitalière de Franche-Comté).
Au sein des directions des systèmes d'information des hôpitaux, le plan Hôpital 2007 a en outre amené les équipes à revoir certaines briques applicatives. "Ce plan impose en effet un nouveau mode de dotation financière, basé sur l'activité réellement réalisée par les services de soins, qui a demandé l'élaboration de nouveaux environnements de reporting centrés sur la prévision", explique Yves Servant, directeur du Groupement hospitalier sud de Lyon (lire l'article).
| Des serveurs régionaux déployés dans la perspective du DMP |
Autre grande réforme du secteur, le chantier du Dossier médical partagé (DMP) s'inscrit également dans cette perspective de rationaliser l'offre de santé publique. C'est l'objet de la loi Douste-Blazy d'août 2004, qui étend la loi Kouchner (de mars 2002) sur l'accès aux informations de soins, pour ouvrir ce champ aux patients.
Plusieurs établissements n'avaient pas attendu l'entrée en vigueur de la loi Douste-Blazy pour se lancer dans des déploiements (lire les retours d'expérience de la clinique Pasteur de Toulouse et du CHU de Besançon). Ces projets pilotes font place aujourd'hui à la mise en oeuvre de serveurs régionaux de partage de données patients, comme c'est le cas d'ailleurs en Franche-Comté (lire l'article), avec, dans cette optique, une ouverture toujours plus grande des SI hospitaliers sur leur écosystème.
"Cette ouverture engendre de nouvelles contraintes de sécurité", commente Michel Pisaneschi, DSI de la Mutualité de la Loire. "Nous travaillons beaucoup sur les questions d'authentification forte et de droits d'accès aux données personnelles, en s'appuyant sur la carte Sesame Vital et la CPS (Carte du professionnel de santé) pour la validation des modifications et des consultations."
Aux côtés du DMP, le plan d'urgence national destiné à faire face à une éventuelle épidémie
fait également partie des sujets du moment. Et, là encore, l'informatique fait figure d'élément clé de mise en oeuvre. Le serveur régional développé en région Midi-Pyrénées (lire l'article) est l'une des premières plates-formes déployée pour relever ce challenge.
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