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| NTIC : le Portugal s'efforce de rattraper son retard |
| Programmes nationaux, plans d'envergure, le Portugal met depuis de nombreuses années tout en œuvre pour combler son retard dans le domaine des nouvelles technologies.
(06/03/2006) |
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Face à une croissance inférieure à la moyenne européenne (1% en 2004, faisant suite à un an et demi de croissance négative), le Premier ministre portugais, José Socrates, a lancé en 2005 un plan de redressement économique en cinq points.
Une des mesures de ce plan est consacrée à la création d'un "plan technologique portant sur de lourds investissements dans les domaines de l'innovation, des nouvelles technologies, de la formation et de la recherche & développement".
Dans ce cadre, les investissements consacrés aux nouvelles technologies sont passés l'an dernier de 2% à 4,5% du PIB. Par cette mesure, le Portugal entend notamment rattraper les pays européens les plus riches en termes d'accessibilité à l'Internet haut débit.
Déjà, en 1998, le Programme opérationnel sur la société de l'information avait été lancé sur la période 2000 / 2006. Son but était alors de donner un coup de fouet aux investissements dans le secteur des nouvelles technologies.
Les résultats ont-ils été au rendez-vous ? Difficile d'en juger. Toujours est-il qu'entre 2004 et 2005, le taux d'accès à Internet (à domicile et/ou sur le lieu de travail) est resté le même au Portugal : 47 %. La France est, par comparaison, passée dans le même temps de 47 à 53 %, l'Italie de 57 à 60 %, la Russie de 46 à 54 % (lire l'article du 01/02/06).
A l'inverse, le Portugal enregistrait fin septembre 2005 le deuxième plus fort taux européen de progression (+ 33,91 %) - après l'Espagne (+ 35,8 %) - pour le nombre de lignes haut débit ADSL ou câble (lire le chiffre du 14/02/06) selon Point Topic.
Autre plan national d'envergure : le programme e-U Campus virtuels dont l'objectif est - depuis 2003 - de doter les établissements d'enseignement supérieur d'un réseau Wi-Fi haut débit et de diffuser sur Internet des contenus pédagogiques.
Parmi les acteurs français présents dans le pays, on compte notamment GFI Informatique qui y a développé une filiale, tout comme Capgemini, LogicaCMG (via Edinfor) ou Altran. Atos Origin gère ses activités portugaises depuis l'Espagne, via Atos Origin Iberia, qui emploie en tout 4 700 personnes.
| Microsoft investit dans la R&D liée aux nouvelles technologies |
Sopra Group, depuis l'acquisition de 100% du capital et des droits de vote de la société espagnole PROFit Informatica, a mis la main sur ses filiales en Espagne et au Portugal.
Les acteurs internationaux sont également présents.
Microsoft a d'ailleurs décidé - début 2006 - d'investir dans la R&D liée aux nouvelles technologies portugaises. La récente signature de protocoles d'accord avec le gouvernement national concerne la création de trois centres de développement logiciel au sein d'universités et des investissements complémentaires dans une dizaine de centres de formation existants.
Selon la Mission économique française au Portugal, la production de produits innovants et leur développement ne
garantissant plus de bénéfices réguliers, les principaux acteurs
mondiaux de l'informatique ont initié un mouvement de
diversification dès 2002, s'orientant notamment vers des prestations de services
personnalisées et globales d'externalisation.
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