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Mandriva entame une nouvelle restructuration
L'éditeur de logiciels libres français fait face à ses vieux démons. Suite à des résultats financiers négatifs, la société a été contrainte d'entamer une nouvelle restructuration.  (11/03/2006)
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Dossier Logiciels libres / Open Source
Deux ans seulement après la sortie de son redressement judiciaire, le 31 mars 2004, et deux acquisitions plus tard - celles de la société de services Edge-IT et de l'éditeur Conectiva -, Mandriva replonge dans les soucis financiers et annonce un plan de restructuration pour redresser la barre.

L'ex-Mandrakesoft a vu sa situation s'aggraver au cours de ses derniers trimestres fiscaux, publiant ainsi pour l'ensemble de la période 2004 / 2005 un chiffre d'affaires de 5,45 millions d'euros pour un résultat d'exploitation négatif de 1,10 million d'euros. Son résultat net : une perte de 40 000 euros, contre un bénéfice de 1,39 million réalisé un an plus tôt. Sur le premier trimestre de son exercice 2005/2006, ce résultat continue de chuter puisque la société totalise déjà une perte de 590 000 euros pour un chiffre d'affaires de 1,59 million d'euros.

"Je continue de penser que c'était une très bonne idée de racheter Conectiva, le prix était bon et la stratégie était bonne. Nous disposons d'un modèle économique solide, qui va payer à terme, d'une technologie performante et d'un bon positionnement. La demande est là, mais Linux pour les postes client reste un marché qui se met en place. Nous ne sommes pas les seuls à souffrir un peu", commente François Bancilhon, PDG de Mandriva.

La société, qui espérait une croissance de ses ventes bien supérieure aux résultats finalement obtenus, s'était lancée dans une politique d'investissement pour soutenir la sortie de la version 2006 de sa distribution Linux. "Au Brésil, une ligne importante de nos revenus concerne les kits de formation, mais ils ont été gelés pour la sortie de Mandriva 2006. Nous avons connu aussi un problème d'adéquation entre les demandes de services de conseil et les ressources à mettre en face", ajoute le PDG de Mandriva.

En France, le marché des systèmes intégrés ou OEM, a pris plus de temps à démarrer que prévu, malgré des accords de distributions avec de gros acteurs comme HP ou plus récemment Dell. "Je pense aussi que globalement, sur la partie grand public, nous ressentons une certaine concurrence de la part d'Ubuntu. Sur le marché entreprise, qui représente 50% de nos revenus, la concurrence avec Red Hat ou SuSE se passe bien en revanche", souligne François Bancilhon.

La nouvelle distribution Mandriva One et l'outil Pulse devront relancer l'acteur français
Conséquence directe de ces mauvais résultats, la restructuration en cours vise à faire baisser la masse salariale et les dépenses courantes. Elles auront, d'après la direction, un impact sur le trimestre en cours (de janvier à mars), mais feront sentir leurs effets dès le trimestre suivant. Au Brésil, l'équipe de direction n'a pas été changée et conserve la confiance du groupe.

Pour redresser la barre, l'éditeur compte également sur ses produits. Il lancera ainsi en 2006 l'outil Pulse, à destination des grands comptes. Cette solution d'administration de parc a été développée pour gérer des milliers de machines sous des environnements de type Windows ou Linux (Mandriva, Red Hat et SuSE). Elle sera complétée par la sortie d'une nouvelle gamme serveur d'entreprise et d'une nouvelle distribution, baptisée Mandriva One, pour les particuliers.

"Cette distribution correspond à une nouvelle politique produit concernant l'utilisateur individuel. Nous avons pensé qu'il serait important de fournir une distribution compacte, disponible sur un seul CD et donc régionalisée. Cette distribution sera accessible sous forme de CD live ou en version installée. Nous avons prévus des paquets d'applications cohérents que l'utilisateur pourra installer en un simple clic de souris. Ce service sera vendu par abonnement ou disponible gratuitement pour les membres du club niveau argent", affirme François Bancilhon.

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Dernière décision consécutive à cette restructuration, le président du conseil d'administration, Jacques Le Marois, a décidé de sa propre initiative de remettre son mandat de Président du conseil au profit de François Bancilhon. "Jacques a beaucoup apporté à la société. Il a souhaité avec cette décision prendre un peu de distance avec Mandriva tout en restant administrateur et membre du comité stratégique afin de nous fournir ses conseils", conclut le PDG de Mandriva.

 
 
Yves DROTHIER, JDN Solutions Sommaire Acteurs
 
 
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