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| L'Autriche, un marché informatique encore émergent |
| Présentant un potentiel important, notamment sur le segment des technologies mobiles, l'Autriche n'en reste pas moins à la traîne des pays européens.
(28/03/2006) |
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De 2,5% - entre 2003 à 2004 -, la croissance du marché informatique autrichien s'est accélérée en 2005, selon les derniers chiffres du cabinet d'études PAC. D'après l'institut, elle atteint près de 5,9% en 2005 et devrait se porter à 6,2% en 2006. Pour l'heure, les activités IT autrichiennes n'en restent pas moins modestes, représentant au total 3 386 millions de dollars en 2005 (voir le tableau).
Il est vrai que l'Autriche n'apparaît pas parmi les pays européens les plus dynamiques sur le front de l'innovation. Pour preuve : seules trois entreprises autrichiennes figurent au palmarès Booz Allen Hamilton des 1 000 sociétés investissant le plus en R&D, contre 120 pour l'Allemagne, 60 pour la France et 50 pour l'Angleterre. Il s'agit de VA Tech (411ème), Voestalpine (682ème) et Telekom Austria (829ème).
Conscient de ce déficit, le gouvernement autrichien a lancé un programme de subventions (nom de code du projet : FIT-IT) visant à soutenir et développer le tissu économique du pays en matière de nouvelles technologies de l'information. Une enveloppe de 8,8 millions d'euros a ainsi été débloquée en vue de financer des chantiers de recherche, en particulier dans le domaine des systèmes embarqués et des circuits intégrés.
Deux champs dans lesquels l'Autriche affiche des atouts.
Au programme des dossiers retenus : un projet de conception de composant pour la téléphonie 3G, associant notamment Infineon Technologies Austria et DICE. Une initiative de HP et m2n Intelligence Management, visant à créer un système de gestion des processus d'entreprise, prenant en compte à la fois impératifs de standardisation et développements spécifiques. Enfin, un programme de R&D autour d'un système de paiement sécurisé pour les assistants personnels, lancé par Philips, en lien avec l'Institut de traitement de l'information et de communication du pays, et l'école technique Joanneum.
| L'Autriche, bien représentée au sein des consortiums internationaux |
La présence de Philips Semiconductors dans ce dernier projet n'est pas une surprise. La filiale autrichienne du groupe est en effet reconnue mondialement pour ses composants d'identification. En 2004, sa carte à puces MifareDesfire (à coprocesseur triple DES) avait été la première à être reconnue par le gouvernement américain. Ce qui lui a valu d'être retenue dans la foulée par la NASA pour gérer les allers et venus de ses 100 000 employés.
Sur le plan de la standardisation technologique, l'Autriche est bien représentée au sein des consortiums internationaux, comme le W3C. En novembre 2005, Vienne a accueilli la conférence annuelle du groupement sur le Web sémantique. Un domaine dans lequel le pays est particulièrement impliqué, par le biais notamment du laboratoire salzbourgeois NewMediaLab, de la société de recherche Salzburg Research, du DERI (Digital Enterprise Research Institute), ou encore du Know Center de l'Université technique de Graz.
A l'occasion de l'évènement,
la Société autrichienne d'informatique (ÖCG) a d'ailleurs lancé un forum national (Semantic Systems) visant à favoriser les échanges et les coopérations entre les acteurs autrichiens des services sémantiques.
Marché informatique en Autriche en millions de dollars
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2004
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2005
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2006
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Services
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1 996 (2,0%)
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2 120 (6,2%)
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2 256
(6,4%)
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Logiciel
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1 202 (3,4%)
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1 266 ( 5,3%)
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1 341
(5,9%)
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Croissance globale du secteur
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2,5%
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5,9%
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6,2%
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Source : Pierre Audoin Consultants, 2005
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Toujours dans le domaine de la recherche, l'Autriche est également présente sur le front des grilles de cacul. Principal projet en cours : la grille Austrian Grid. En évolution constante, cette infrastructure donne lieu à de nombreux projets universitaires. C'est le cas du projet Askalon, qui s'inscrit dans le programme européen EU Kwf-Grid. Mené par l'Institut d'informatique de l'Université d'Innsbruck, il a pour but de simplifier la gestion de ce type de logiciels distribués par le développement d'interfaces graphiques (pour l'optimisation, l'allocation des ressources, etc.).
Pour finir, force est de reconnaître la place de l'Autriche sur le marché des biotechnologies. Un secteur qui ne cesse de se développer depuis quelques années. Le pays compte plus de 150 sociétés positionnées sur ce créneau, et 170 centres de R&D de grands groupes pharmaceutiques - comme Novartis, Baxter, Roche ou encore Lilly.
"La tradition d'excellence de la recherche médicale locale a permis cette croissance rapide du secteur des biotechnologies : les universités, par ailleurs habituées à collaborer avec le secteur pharmaceutique, excellent en médecine", commente Guillaume Roussel, chargé de mission au Service pour la science et la. technologie, au sein de l'Ambassade de France en Autriche.
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