Internet sait depuis déjà bon nombre d'années intégrer des vidéos dans de simples pages HTML. La généralisation du haut-débit a rendu ces contenus de plus en plus courants. Mais, au vu de leur forte richesse, la question du référencement n'apparaît pas anodine.
Comme pour les contenus Flash - quelque peu semblables à leurs homologues "vidéos" -
(lire l'article du 20/01/2006), les techniques de référencement doivent aller plus loin que les classiques méthodes dites naturelles.
"Il y a toujours une étape d'optimisation, qui fait partie du référencement naturel. Avec la vidéo, nous travaillons sur l'optimisation des pages, comme avec les contenus graphiques ou Flash. Il faut donc impérativement entourer ou habiller la vidéo de texte, seul élément basique reconnu par les moteurs, car ces derniers ne possèdent pas encore d'algorithmes leur permettant de comprendre ces contenus riches", conseille David Degrelle, P-DG de la société 1ère Position, spécialisée en référencement.
L'ergonomie générale du site devra donc s'acommoder de ces méthodes qui peuvent sembler simples mais nécessaires. Mettre un lien pour télécharger le contenu de la vidéo est aussi recommandé, même si le contenu est la plupart du temps lu et chargé directement par le lecteur connecté au navigateur, après que le module externe (plug-in) a fourni les bonnes instructions. En plus d'être souple pour l'utilisateur, cette démarche
est également intéressante pour le référencement.
"Le référenceur doit remplir les meta-données"
(D.Degrelle-1ère Position) |
"De plus, comme pour toute page HTML, le nom du fichier vidéo doit être le plus clair et descriptif. Avec du texte autour, titrant et commentant le fichier, les principaux moteurs comprennent déjà beaucoup mieux. Par ailleurs, le référenceur se doit de remplir les meta-données, pour ajouter la description du contenu sur le fichier lui-même, comme avec les ID-tags présents sur les fichiers MP3", ajoute David Degrelle.
Cette gymnastique textuelle, certes rébarbative, n'est pas à négliger. L'idéal est de "taguer" les fichiers au fur et à mesure. L'outil vidéo de Google, ainsi que Blinkx - moteur de recherche spécialisé en vidéos - les prennent en compte. En outre, ces deux moteurs
utilisent la transcription audio, une technologie déjà ancienne. Cependant, ils ne
reconnaissent pas les images clés, ce qui est compréhensible au vu des 25 images par secondes d'une vidéo.
L'optimisation textuelle permet d'atteindre un certain niveau de positionnement. Mais, aujourd'hui, le travail sur les contenus multimédia et vidéos apparaît indispensable. "La plupart des contenus multimédia sont souvent accessibles par un appel JavaScript et jamais lus directement par le navigateur. On peut régler le problème en travaillant directement sur le site en optimisant les balises HTML. Avec ces méthodes, nous sommes déjà en mesure de référencer le premier mode de diffusion : le webcasting", commente Olivier Guillo, P-DG de Webformance, agence de conseil et de webmarketing, filiale de Business Interactif.
"Le podcasting travaille avec un flux XML, comparable au RSS"
(Olivier Guillo-Webformance) |
En effet, de plus en plus de vidéos ont recours à un nouveau mode de diffusion : le podcasting (lire l'article du 08/02/2006). "Avec le podcasting, il faut travailler sur le flux XML,
qui doit contenir une instruction enclosure pour ajouter un fichier attaché au lecteur multimédia. Notre rôle est de formater ces différents éléments dans la description du contenu présent dans la balise XML", ajoute Olivier Guillo.
Yahoo! ne reconnaissait pas le label (ID-tag) du fichier vidéo brut mais il comprend très bien un nouveau format dénommé "media RSS". Le principe est simple : il suffit d'alimenter sa base de données avec les nouveaux contenus, alors reconnus comme un flux RSS enrichi.
"Pour le podcasting, je recommande vivement d'utiliser les services gratuits de Dailymotion et de Youtube. Ils permettent d'envoyer la vidéo sur leurs serveurs distants et renvoient ensuite un code HTML à insérer pour bénéficier du streaming.
Ce système suit le même principe qu'Akamai mais en gratuit, car il se limite aux PME, TPE et particuliers", ajoute le P-DG de 1ère Position.
Ce système devrait à terme remplacer les lourds fichiers vidéos encodés en Flash. Ces derniers - bien qu'évitant l'usage d'un lecteur multimédia bien paramêtré - peuvent très vite saturer un petit serveur Web si le site enregistre plus de 10 lectures en même temps.
Ainsi, la vidéo sur Internet doit être maîtrisée. La première image clé de la séquence vidéo est essentielle, les moteurs la capturant pour l'indexer. Il convient donc d'éviter les flous et les noirs.
Enfin, pour assurer la promotion nécessaire il faut retenir que "si le site utilise le webcasting, le référencement naturel et les liens sponsorisés sont la référence. Si le site privilégie le podcasting, le référencement thématique est alors le plus adapté, en repérant les sites annuaires et répertoires", conclut le P-DG de Webformance.
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