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Web 2.0 et référencement font-ils bon ménage ?
Balbutiant mais déjà très médiatique, le Web 2.0 suscite bon nombre d'interrogations côté référencement. Ajax, notamment, peut-il être convenablement pris en compte par les moteurs ?  (14/04/2006)
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Depuis l'article fondateur de Tim O'Reilly, le Web 2.0 fait couler beaucoup d'encre. Parmi les composants techniques constitutifs du Web 2.0, on trouve la technique de conception d'interface Web Ajax (Asynchronous JavaScript And XML).

Mais entre interfaces Web dynamiques, services et applications en ligne visant à offrir plus d'interactivité et d'ergonomie aux internantes, qu'en est-il du référencement ?

La problématique mérite d'être soulevée car certaines technologies populaires du Web, comme le JavaScript ou les pages en Flash, ne sont pas des plus simples à référencer (lire l'article du 20/01/2006). "Aujourd'hui encore 90% du JavaScript est ignoré par Google. Or, Ajax hérite de cette technologie", souligne Olivier Duffez, consultant en référencement et directeur de WebRankExpert.

"En outre, la notion d'enchaînement des actions constitue une seconde limite technique. Les contenus affichés à l'écran sont déclenchés par l'internaute : pour tous les indexer, le robot du moteur devrait idéalement simuler toutes les actions de l'internaute. Imaginez le nombre de combinaisons possibles..." ajoute l'expert.

L'autre point négatif concernant le référencement de cette nouvelle technologie est sa vocation même : Ajax est davantage une interface pour plate-forme applicative. Partant de ce postulat, le référencement du contenu - comme il l'est encore présent sur une simple page HTML - devient ambitieux car Ajax regroupe sur un même fichier plusieurs informations. La notion de document évolue donc.

"Il faut encore et toujours recourir aux techniques de référencement naturel"
(Arnaud Malioche - Référencement Manuel)
"Le Web 2.0 est orienté collaboratif. Les documents deviennent intégrés dans des bibliothèques Ajax. Ces pages sont lourdes et donc plus longues à s'afficher. De plus, le moteur de Google risque de ne pas interpréter leur contenu car il n'y a pas de rechargement, pour cause d'encapsulation des données textuelles", précise de son côté Arnaud Malioche, directeur de la société Référencement Manuel.

Ce rassemblement des données dans un seul et même document rappelle le fonctionnement de certaines technologies de gestion de catalogues en ligne. Leur référencement était déjà complexe (lire l'article du 17/03/2006) et ceux présentés en Ajax, comme Intuitcat d'Abaque, n'échappent pas à la règle.

"Pour y pallier, nous utilisons les mêmes combines techniques que pour des sites avec des données encapsulées en XTML, en externalisant ces dernières. Nous nettoyons le code source de toute feuille de style et de scripts pour les appeler extérieurement", détaille Arnaud Malioche.

Qu'il s'agisse d'un catalogue ou du XML, le problème semble rester le même : il faut encore et toujours recourir aux techniques de référencement naturel. "Ajax a été créé pour que le contenu soit choisi par l'utilisateur connecté. C'est à nous de travailler sur le basculement de ces données vers des pages indexables par les moteurs, en suivant la méthode de référencement des blogs par exemple", note le directeur de Référencement Manuel.

Il est vrai que le Web 2.0 combine un aspect technologique indéniable à un aspect social pour faire interagir l'internaute, par l'usage de flux RSS, de blogs et de leurs commentaires ainsi que d'outils de partage de liens. Les liens RSS peuvant aider à fournir le flux de référencement, leur présence est donc idéale sur un site en constante évolution.

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"Un bel exemple d'usage du Web 2.0 et du référencement est le moteur de recherche d'actualités Wikio. Ce dernier est un mélange de Google News et de flux RSS. Il ajoute ainsi des fonctions de personnalisation avec des tags", conclut Olivier Duffez.

Le référencement du Web 2.0 en est encore à ses débuts car peu de sites informatifs ont regroupé l'information sous ces fichiers riches mais non compris par les moteurs. Bien qu'ergonomique et pratique pour l'utilisateur, cette norme constitue déjà - comme toute nouveauté - une énième source d'incompatibilité pour le développeur et le référenceur.

 
 
Christophe COMMEAU, JDN Solutions Sommaire Moteur-Référencement
 
 
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