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Quelle carte d'identité électronique ?
Le gouvernement des Etats-Unis se montre favorable à l'utilisation de puces sans fil à longue portée, à l'inverse de la position chinoise ou européenne. Même en Europe, les pays sont divisés sur l'utilisation possible des données biométriques.  (24/04/2006)
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Dossier Innovation
Soutenue par les Etats-Unis pour contrôler ses frontières, la technologie de cartes à puces sans fil utilisant les radiofréquences (RFID) semble s'imposer à travers le monde comme le standard en matière d'identification de personnes. Dernièrement, le ministère de l'intérieur aux Etats-Unis en préconisant le recours pour le transit de personnes à destination du Canada ou du Mexique.

Ces cartes à puces ont été conçues dans le but de lutter contre la fraude d'identité et le terrorisme à travers l'utilisation de protocoles de cryptage sophistiqués des données et l'utilisation d'informations biométriques (empreintes digitales, iris…) jugées difficilement falsifiables. Ces cartes à puces présentes un autre intérêt : elles communiquent avec des lecteurs par le biais d'ondes radios, ce qui autorise une lecture des informations civiles à distance.

C'est donc, selon les gouvernements, une solution idéale pour désengorger les files d'attentes aux douanes, péages ou dans les aéroports. Ces cartes peuvent même jouer le rôle de garant de l'identité de la personne dans le cas d'une déclaration d'impôts en ligne, d'un changement d'adresse, de paiements en ligne ou d'un paiement par chèque en magasin notamment.

Toutefois, si l'adoption d'une carte d'identité électronique est aujourd'hui de rigueur pour l'ensemble des pays de la scène internationale, ses modalités d'application diffèrent encore nettement selon les pays par crainte des dérives possibles. Accès aux informations personnelles hors services judiciaires, vol d'identité, piratage ou fuite de données, atteinte à la vie privée : autant de risques auxquels les citoyens et les associations de défense des droits de l'homme se montrent aujourd'hui attentifs.

En Europe, la carte d'identité électronique par radio-fréquence fait encore débat en Allemagne, en France et au Royaume-Uni. Dans ces trois pays qui n'ont pas encore adopté la carte d'identité électronique, des expérimentations ont déjà eu lieu et seront suivies par une généralisation du système à partir de 2008.

Les cartes d'identités RFID disponibles à partir de 2008
L'Allemagne prévoit de stocker en plus de la signature électronique, les empreintes digitales et une image du visage du citoyen. A l'heure actuelle, ces données auraient un usage purement administratif, le groupe de travail pour la "protection des données et la sécurité informatique" (Gesellschaft für Informatik) ayant rejeté l'idée de permettre ou de faciliter l'accès complet aux informations personnelles de citoyens.

Au Royaume Uni, plus avancé sur ce sujet, la reine d'Angleterre vient de promulguer la loi autorisant l'utilisation des cartes d'identité biométriques. Seront stockées : la date de naissance, le nom, l'adresse, l'empreinte de l'iris, les empreintes digitales et faciales de la personnes. Le tout disponible dans un fichier national des cartes d'identités relié aux systèmes de passeports électroniques. L'Espagne et l'Estonie veulent pour leur part autoriser l'utilisation des données biométriques par des organismes privés (banques, assurances...).

En France, après un premier rapport très contesté, le gouvernement a proposé que cette carte soit payante (un prix entre 10 et 20 euros a été évoqué) mais facultative et non plus obligatoire. L'accès à la base de données biométrique sera placée sous le contrôle de l'autorité judiciaire et contrôlé par un organisme indépendant comme la CNIL. Le citoyen pourra également accéder à l'historique des consultations et interventions sur son dossier librement.

Autre point clé, l'Etat français prévoit une séparation des données biométriques (empreintes digitales) et des informations personnes (nom, prénom, adresse, photo) dans deux bases distinctes de manière à limiter les atteintes possibles à la vie privée. Contrairement à la carte d'identité électronique des Etats-Unis, où le gouvernement préconise une portée de lecture de 9 mètres, le projet français mise au contraire sur la sécurité et la confidentialité avec une portée de lecture limitée à quelques centimètres, au détriment de la simplicité d'usage donc.

La portée de la lecture des puces en question : usage ou sécurité ?
La courtée portée des puces RFID a également été adoptée en Chine, avec des cartes émettant jusqu'à 30 centimètres maximum. En revanche, le gouvernement a préféré centraliser l'ensemble des informations dans une base de données communes. La carte elle-même comporte le nom, le prénom, le lieu de naissance, la nationalité, le lieu de résidence et l'empreinte génétique de son titulaire.

L'ensemble de ces initiatives individuelles fait cependant redouter une incompatibilité des différentes cartes à puces entre elles. Un vrai problème pour les pays de l'Union Européenne que la Commission s'attache à résoudre. L'Italie, la Finlande, la Norvège, la Suède, la Belgique, l'Estonie et bientôt l'Espagne, équipés de cartes d'identité électronique sont donc priés d'harmoniser leurs solutions.

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Une harmonisation d'autant plus nécessaire que les Etats souhaitent construire des passerelles entre leur système de carte d'identité électronique et la gestion des passeports. Les Etats-Unis qui ont imposé l'utilisation de la biométrie pour entrer sur leur territoire et bientôt la Chine seront donc amenés à coopérer pour établir des normes internationales de gestion des données citoyennes.

 
 
Yves DROTHIER, JDN Solutions Sommaire Sécurité
 
 
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