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La paiement biométrique débarque aux caisses des magasins
Après avoir fait leurs preuves aux Etats-Unis, les premiers terminaux de paiement bancaire biométriques font leur apparition en Europe. Un simple doigt suffit pour régler ses achats. Révolution ou gadget CRM ?  (07/06/2006)
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L'identification biométrique fait un nouveau pas en avant en Europe. La chaîne de supermarchés britannique Midcounties Co-operative vient de mettre en place un terminal de paiement à reconnaissance digitale dans trois de ses magasins situés à proximité d'Oxford.

Les bornes de paiement ont été conjointement mises au point par les sociétés Pay By Touch, spécialiste des solutions d'authentification, et NCR, dont les technologies sont utilisées dans la gestion de la relation client. Pay By Touch a déjà équipé d'un système similaire plus de 2 000 points de vente au Etats-Unis. Depuis le rachat de son principale concurrent en janvier dernier, il est leader sur son marché.

Pour le consommateur, le système est simple et gratuit : il s'enregistre auprès de Pay By Touch en fournissant une pièce d'identité et ses coordonnées bancaires. En contrepartie, la société scanne son empreinte digitale. Lors de ses achats, le client n'a alors plus qu'à passer son doigt sur le terminal de paiement pour payer ses articles. Exit les cartes bancaires, petite monnaie et autres chéquiers...

Pour le commerçant, le système n'est pas gratuit. Comme c'est le cas pour certains autres modes de paiement, il va payer une commission (fixe) sur chaque transaction. Pour convaincre les points de vente, Pay By Touch met en avant la sécurité, notamment la vérification de l'âge du client, ou encore la simplification des comptes de caisses en fin de journée.

Mais la connaissance des habitudes du client reste la carte maîtresse de l'éditeur de la solution. Ce mode de paiement permet en effet de resserrer un peu plus l'étau commercial autour du client : le débat sur la biométrie est toujours autant d'actualité.

La biométrie n'en est cependant encore qu'à ses balbutiements et ne limite pas à l'identification par empreinte digitale : d'autres systèmes sont en cours de développement pour la reconnaissance par la voix, le visage, l'iris, la rétine ou la main.

Le risque de fichage inquiète les opposants à la biométrie
Les domaines concernés s'étendent bien au-delà des terminaux de paiement. On pense par exemple aux contrôles d'accès mais aussi et surtout aux pièces d'identité pour lesquels la présence de données biométriques doit limiter les risques de falsification.

Il est certain que le stockage de données d'identification biologique de l'être humain ne va pas sans poser de problèmes éthiques. De nombreuses voix s'élèvent autour de cette technologie, ou plutôt de l'utilisation qui en sera faite. Le risque de "fichage" est l'argument phare des "anti-biométrie".

Ce n'est d'ailleurs pas la première fois. Ce sont ces mêmes protestations qui ont abouti à la loi du 6 janvier 1978, dite "Informatique et Libertés". Le gouvernement de l'époque avait annoncé l'utilisation d'un numéro unique, attribué à la naissance à chaque citoyen français, afin de simplifier les relations des services publics avec leurs administrés.

Non seulement le projet avait été abandonné, mais les défenseurs de la vie privée et des libertés individuelles avaient en plus exigé une loi pour prévenir des risques quant à l'utilisation de données personnelles dans les systèmes informatiques. Cette loi avait même abouti à la création d'une instance indépendante chargée de surveiller les évolutions dans ce domaine, la CNIL.

En matière de biométrie, on doit à cette dernière la modification en 2004 de la loi de 1978 pour prendre en compte les spécificités du traitement des données biométriques nécessaires au contrôle de l'identité des personnes. Les fichiers utilisant des systèmes sont désormais soumis à son autorisation préalable.

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Un décret en Conseil d'Etat est même nécessaire pour le traitements de données biométriques mis en œuvre pour le compte de l'Etat et nécessaires à l'authentification ou au contrôle de l'identité des personnes (carte d'identité et passeport). La France est donc particulièrement en avance sur le sujet.

Outre l'utilisation qui en est faite, se pose également le problème du stockage et de la sécurité autour des données biométriques : qu'adviendrait-il en cas de piratage des systèmes contenant les informations biologiques de dizaines de millions de personnes ?

 
 
Ludovic TICHIT, JDN Solutions Sommaire Sécurité
 
 
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