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Coup de chaud sur le site Geoportail.fr
Ouvert en grandes pompes vendredi dernier, le site de géolocalisation de l'IGN a dû prématurément fermer ses grilles. Un faux départ qui s'explique par un sous-dimensionnement de l'architecture technique.  (27/06/2006)
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Dossier Réaliser, maintenir et faire évoluer ses sites Web
Inauguré par le Président de la République en personne, le concurrent français de Google Earth - Geoportail.fr - a rapidement été victime de son succès. Seuls quelques rares élus seront parvenus à accéder au site avant que la trop forte affluence n'ait raison de lui. Le reste des internautes a dû se contenter des journaux télévisés.

Alors que le site est toujours inaccessible à l'heure où nous bouclons, les propos de Jacques Chirac lors de l'inauguration du site de géolocalisation résonnent avec une certaine ironie : "Un progrès pour tous les citoyens, et qui met la France à la pointe des nouvelles technologies". Pour que tous les Français puissent enfin découvrir le service, il faudra donc encore patienter.

A l'image de son homonyme Google Earth, le site Internet de l'IGN - doté d'un budget de 6 millions d'euros - permet de naviguer sur le territoire français grâce à des vues aériennes. 400 000 clichés agrégés, 3 700 cartes numérisées superposables à des images aériennes et une résolution de meilleure qualité encore que celle de Google sont au programme.

Malheureusement, Géoportail a été victime d'un sous-dimensionnement de ses capacités techniques. En effet, les serveurs hébergeant le service n'étaient pas prévus pour affronter une telle montée en charge. Ceux-ci n'étaient en effet calibrés que pour accueillir 1 000 visiteurs simultanément. Aussi, face à la très forte affluence, les serveurs ont-ils été très rapidement saturés.

En moins de 48 heures, l'Institut Géographique National aurait enregistré 13 millions de demandes de connexion. Samedi, près de 5 millions d'internautes s'y étaient déjà essayé et seuls 20 % auraient été en mesure d'y parvenir. Encore aujourd'hui, le nombre de connexions est en moyenne de 200 000 par heure.

Un sous-dimensionnement fatal des capacités serveurs
L'équipe technique planche actuellement sur la mise en œuvre d'une solution permettant de remettre Géoportail d'aplomb. Dès aujourd'hui, une alternative devrait être trouvée. Elle consistera en un système de régulation par ticket d'entrée.

Après avoir préalablement complété un formulaire, l'internaute devrait recevoir un e-mail de confirmation comprenant une invitation à se connecter au site. Toutefois, une solution plus pérenne est à l'étude pour accroître les capacités de connexion et de montée en charge.

L'IGN n'est cependant pas le premier site français dont le lancement aura été si médiatisé et parallèlement chaotique. En avril déjà, le site d'archivage de l'INA avaient connu des déboires similaires. Les équipes informatiques se disaient pourtant prêtes à intervenir en cas de surcharge des serveurs. Ces derniers avaient d'ailleurs été dimensionnés pour accueillir un pic de 3 millions de connexions. Le soir, l'INA comptabilisait 6 millions de connexions.

En 2005, la direction générale des impôts avait, elle aussi, rencontré quelques soucis en raison du sous-dimensionnement de ses capacités d'accueil. La DGI avait pourtant préalablement renforcé les performances de ses serveurs. L'objectif fixé par Bercy était d'atteindre les 1,5 million de télédéclarations. Finalement ce sont pas moins de 3,7 millions de contribuables qui avaient opté pour ce mode de déclaration. Cette année, pour éviter un nouveau couac, le site impots.gouv.fr était en mesure d'accueillir jusqu'à dix millions de télédéclarants, dont 25 000 déclarations par heure, contre seulement 6 500 en 2005.

La déconvenue de Géoportail nous rappelle à quel point le développement de l'Internet haut débit en France a été rapide ces dernières années. Une croissance qui explique que la capacité à supporter la montée en charge soit une des préoccupations principales des directions techniques des sites Web français (lire l'article du 13/07/2005).
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Pour y parvenir, les deux tiers envisageaient dans les 12 mois à venir d'augmenter leur budget et, notamment, de faire évoluer leur parc de serveurs et/ou de se doter d'outils de caching, de compression IP et autres répartiteurs de charge.
 
 
Christophe AUFFRAY, JDN Solutions Sommaire Infrastructure
 
 
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