A l'image du président de la Free Software Foundation, Richard Stallman, l'événement "Paris, Capitale du libre" qui s'est tenu lundi 26 juin au Palais Brongniart, avait parfois des allures de
diatribe à l'encontre de Microsoft et des éditeurs de logiciels propriétaires en général, un discours surtout adopté par les personnalités politiques.
"L'enjeu du logiciel libre est celui du développement économique. D'un côté, se trouve un modèle ancien, celui des logiciels propriétaires. C'est un modèle fortement monopolistique, essentiellement concentré aux Etats-Unis. De l'autre, un modèle moderne basé sur les services, celui des logiciels libres. Il est créateur d'emplois car il faut adapter ces logiciels, les développer et en assurer le support", affirme Patrick Bloche, député PS à la mairie de Paris. On ne saurait être plus clair.
"La loi DADVSI prévoit d'interdire les logiciels libres qui lisent les fichiers protégés par des DRM. C'est une manière de limiter les fonctions du libre et, pour Microsoft, de continuer à travailler avec les gouvernements, qui sont un peu les "vaches à lait" des éditeurs", souligne de son côté Michel Rocard, député socialiste européen.
Et Richard Stallman va encore plus loin en distinguant logiciel libre et logiciel Open Source : "Là où le logiciel libre parle de liberté, d'égalité et de fraternité, l'Open Source pense rentabilité et efficacité. Ces buts sont désirables mais secondaires".
Ce n'est sans doute pas une surprise, dès lors, d'apprendre que l'AFDEL (Association Française Des Editeurs de Logiciels) avait choisi de boycotter cette journée du libre, qui annonçait vouloir "dynamiter l'industrie du logiciel". |
"L'Open Source, mouvement
très suivi, évite le
thème
de
la liberté, contrairement au logiciel libre"
Richard Stallman - Free
Software
Foundation
Dossier réalisé par
Yves Drothier, JDN Solutions, 03/07/06
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