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| Les spammeurs adoptent l'image |
| Les spammeurs délaissent le texte au profit de l'image, plus efficace pour contourner les filtres anti-spam mis en place par les entreprises.
(03/07/2006) |
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Le spam est une activité lucrative. Jeremy Jaynes, condamné en 2004 à 9 ans de prison, aurait grâce à son activité engrangé pas moins de 750 000 dollars par mois, jusqu'à constituer un pactole évalué à 24 millions de dollars. De quoi susciter quelques vocations. L'industrie du spam est engagée depuis plusieurs années déjà dans une lutte contre les éditeurs de logiciels.
Et pour s'affranchir des filtres anti-spam, les spammeurs redoublent d'ingéniosité et n'hésitent pas à renouveler régulièrement leur arsenal. Il existe en effet plusieurs méthodes pour contourner ces filtres. Il peut s'agir par exemple d'insérer volontairement des fautes d'orthographe, de décomposer le contenu des messages pour abuser les algorithmes d'analyse, ou bien encore de changer régulièrement d'IP et de domaines.
Nouveau courant en vogue chez les spammeurs : l'image. Les honeypot (pots de miel, piège à pirate) de IronPort, éditeur d'application anti-spam, ont en effet enregistré une augmentation de 40 % du spam image.
Selon CipherTrust, les pourriels utilisant des images et non plus du texte, représenteraient aujourd'hui 15 % de l'ensemble du spam. Difficile alors de contenir cette offensive grâce aux procédés habituels basés sur des listes noires ou blanches d'expéditeurs et sur l'analyse syntaxique.
L'utilisation d'images par les spammeurs n'est cependant pas entièrement nouvelle. Le procédé était en effet en déclin depuis que les éditeurs avaient fait évoluer leurs outils pour détecter l'astuce. Grâce à des formules mathématiques, les logiciels anti-spam généraient des signatures uniques pour marquer les spams contenant des images et les bloquer.
| Le spam image en hausse de 40% |
Mais pour s'affranchir de ce nouvel obstacle, des outils ont circulé librement entre les spammeurs dès le début de l'année 2006. Ceux-ci permettent de modifier automatiquement les propriétés des images, comme la taille ou la couleur, générant ainsi autant de signatures différentes afin d'échapper plus facilement à la vigilance des filtres anti-spam.
Il y a deux ans, Bill Gates prédisait la fin du spam à l'horizon 2006. Le volume de spam annuel compris entre 30 et 55 milliards lui donnent malheureusement tort et le fléau est loin d'être enrayé. L'année dernière, les envois d'e-mails non sollicités représentaient jusqu'à 50 % du trafic Internet et auraient coûté la bagatelle de 22 milliards de dollars aux seules entreprises américaines.
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