La tendance est indéniablement à la concentration sur le marché des télécommunications. Et compte tenu de la taille des acteurs, les transactions se négocient en milliards de dollars. Afin de ne pas être à terme évincé par des concurrents pour le moins remuants, Motorola a décidé de miser sur les technologies sans fil et la mobilité.
Et pour ce faire, l'américain se porte acquéreur de l'ensemble des actions de son compatriote, Symbol Technologies. Pour un prix par action de 15 dollars, soit 33 cents au-dessus du cours à la clôture des marchés lundi, Motorola signe sa plus importante acquisition depuis 2000 et le rachat de General Instrument.
L'ensemble de l'opération sera financé en numéraire, ce qui représente au total un chèque de 3,9 milliards de dollars pour faire de Symbol Technologies, une filiale à 100% et le cur de son pôle Enterprise Mobility Business. "Tout évolue vers le numérique et tout ce qui est numérique devient mobile", a déclaré le Pdg de Motorola, Ed Zander.
"Cette transaction fait progresser significativement la stratégie mobilité d'entreprises de Motorola et renforce son portefeuille de propriétés intellectuelles" fait également valoir le dirigeant du constructeur.
Quant à son homologue américain, il dispose d'une clientèle presque essentiellement composée d'entreprises. Spécialisé dans les solutions de mobilité, l'offre de Symbol Technologies englobe des produits de saisie de données, les codes-barres, les technologies RFID (radio frequency identification), des terminaux mobiles, des infrastructures sans fil, des logiciels et services de mobilité, notamment à destination de la force de vente.
Faire progresser la stratégie mobilité d'entreprise |
La firme a réalisé un chiffre d'affaires de 1,8 milliard de dollars en 2006, pour un exercice clos en juin. Quant au bénéfice net, il est passé de 32,2 millions de dollars en 2005, à 97 millions.
La stratégie de concentration de Motorola, au même titre que celle des équipementiers télécoms rivaux, est motivée par la nécessité de ne pas être distancé sur un marché en pleine ébullition.
Alcatel et Lucent ont ainsi marqué l'actualité en célébrant leur noce pour 13,4 milliards de dollars (lire l'article du 04/04/2006).
Nokia et Siemens ont décidé de fusionner leurs activités réseaux au sein d'une entité commune (lire la brève du 20/06/2006), le premier fournissant la partie infrastructure mobiles estimée à 6,6 milliards d'euros et Siemens l'infrastructure pour réseaux fixes (9,2 milliards d'euros).
Le géant suédois des télécommunications, Ericsson a lui déboursé 1,77 milliards d'euros fin 2005 pour s'emparer de son concurrent britannique Marconi.
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