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Montées de version > Privilégier les standards

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Face à l'arrivée d'applications en fin de vie, les DSI s'organisent pour faciliter la migration des systèmes vers des versions plus récentes. Mais parfois les conflits sont inévitables. Confrontation de 4 points de vue.

J'ai vécu plusieurs cas où nous nous retrouvions - à la DSI - dans l'obligation de monter de version. Aujourd'hui, mon constat est que cette problématique doit se penser au moment où l'on choisit un nouveau produit. Dans l'appel d'offres, on se doit d'évaluer la façon dont l'éditeur se propose de monter de version car après, ce sera à nous de le subir. Ce constat reste malgré tout un peu utopique, car nous ne sommes pas toujours en mesure d'évaluer ce critère avant la signature du contrat.

Je suis en ce moment dans l'obligation de monter de version. Une version mineure de mon ERP nécessite une mise à jour complète sur Websphere et sur Oracle. Nous sommes contraints de le faire pour obtenir de la maintenance sur des applications qui doivent être de toute manière disponibles 24h/24 et où nos équipes sont susceptibles d'avoir recours à une hot line.

Les grosses problématiques dans la gestion des versions logicielles correspondent à ce cas typique. La mise à jour d'un applicatif pose des questions de compatibilité avec d'autres logiciels liés et introduit un véritable jeu de cube dans lequel la DSI se retrouve coincée lorsqu'elle veut faire évoluer l'un de ses produits. Cependant, tout n'est pas noir et il y a des montées de versions qui se déroulent remarquablement bien. La migration de mon outil d'ETL, Sunopsis, s'est faite en 2 ou 3 jours sans aucun problème.

Pour se protéger des risques de fin de vie d'un produit, j'essaie de privilégier les outils qui travaillent sur des standards. Ces standards constituent un rempart, ils nous assurent que les entreprises vont conserver une durée de maintenance suffisamment longue pour pouvoir anticiper la montée de version. Je peux par exemple vous parler de notre choix sur JD Edwards, qu'Oracle a racheté mais qui est encore aujourd'hui maintenu.

Mon point de vue sur la question est que, lorsque l'entreprise se retrouve prise en otage, il ne faut pas hésiter à abandonner un produit. L'informatique doit être un levier et non un frein pour son entreprise, il faut donc opter pour les partenaires capables de nous aider à atteindre cette souplesse et cette flexibilité.

Lorsque, malgré tout, la DSI se retrouve au pied du mur, il faut se préparer à absorber les coûts et éventuellement à repousser les échéances. Le coût d'une migration peut varier fortement, s'il s'agit d'une mise à jour technique avec des tests fonctionnels, il faut compter entre 10 à 15% du projet total, ce qui est déjà beaucoup. Pour une grosse montée de version, avec prise en compte de nouvelles fonctionnalités, le montant de la migration peur atteindre 50% du coût total d'un projet.



Jean du Puytison
DSI
MPO International
Témoignages recueillis par Yves Drothier, JDN Solutions, 21/09/06 Suivante 
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