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| Clubs de DSI : échanges, entraide et relationnel |
| Pour les cadres informatiques, les associations professionnelles sont des lieux privilégiés leur permettant d'échanger expérience et savoir-faire, mais aussi bâtir un réseau solide.
(03/10/2006) |
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S'engager dans un groupe de réflexion pour partager son expérience et échanger des conseils avec ses pairs d'autres entreprises représente pour beaucoup de directeurs des systèmes d'information (DSI) un bon moyen de progresser.
"L'informatique est un univers compliqué, qui évolue en permanence. C'est un monde dans lequel personne n'a la science infuse", commente Francis Evrard, DSI de Roquette Frères, spécialiste français de l'amidon et de ses dérivés, mais aussi membre du Club des managers des systèmes d'information (Gun).
"Partager ses retours d'expérience et débattre avec d'autres professionnels est une démarche intéressante. Pour nous, elle permet d'asseoir ses choix technologiques et ses orientations, et ainsi de ne plus être seul devant ce type de décisions", complète le DSI.
Responsable de la sécurité des systèmes d'information (RSSI) du groupe Accor, Serge Saghroune est aussi vice-président du Clusif. Evoquant son implication associative, son discours est sensiblement comparable à celui du DSI de Roquette Frères.
"Le rôle de RSSI se caractérise par une certaine solitude. Nous sommes jugés sur notre capacité à prendre la responsabilité de dire oui. La question étant de savoir quels éléments nous mettons dans la balance vis-à-vis des usages jugés à risque. Cela concerne par exemple l'adoption de spécifications techniques, la signature d'un document par le DSI ou les utilisateurs...", explique-t-il.
"Dans un domaine comme la sécurité, où il n'y a pas de règle absolue et où les standards évoluent, nous avons besoin de nous comparer avec d'autres très régulièrement", ajoute le RSSI.
| Des organisations structurées pour partager les connaissances |
En général, les clubs utilisateurs sont structurés autour de groupes de travail qui, durant une période donnée, planchent sur un thème particulier retenu préalablement en assemblée générale. "Cette année, nous avons lancé des réflexions sur la gouvernance informatique, la gestion du changement, ainsi que la gestion du stress pour les DSI", commente Francis Evrard.
"Pour ce dernier groupe, nous avons fait intervenir un consultant RH. C'est aussi l'avantage de se rassembler en association. Nous pouvons ainsi plus facilement faire appel des experts de haut niveau", note Francis Evrard.
Les groupes de travail transmettent leurs études aux autres membres sous forme de livres blancs ou lors de présentations orales.
"Au Clusif, l'idée est de faire émerger des standards, aussi bien en termes d'architecture de sécurité que de management", commente Serge Saghroune. Mais participer à de telles organisations nécessite du temps.
"Cela implique d'y apporter ce qu'on désire y trouver", résume Francis Evrard. Et Serge Saghroune d'ajouter : "on ne peut considérer une telle association comme une auberge où l'on se contenterait de consommer. Si l'on veut que l'organisation vive, il faut s'y investir", analyse Serge Saghroune.
| Un "retour sur investissement" au rendez-vous |
Pour ces "DSI engagés", le retour sur investissement
d'un tel engagement est largement au rendez-vous, malgré tout. "Comparé à une formation du marché, aussi pertinente soit-elle, je préfère me rendre au Clusif. C'est beaucoup plus enrichissant", assure Serge Saghroune. Au-delà du partage de points de vue, ces groupes d'utilisateurs apportent également aux responsables un élément qui n'a pas de prix : un réseau de relations. "En cas de problème, j'ai vite fait de passer un coup de fil à un confrère dont je sais qu'il pourra m'aider. Le ROI est là", insiste Francis Evrard.
Enfin, ces clubs peuvent également jouer un rôle d'influence auprès des acteurs de l'informatique, SSII ou fournisseurs. C'est notamment là l'une des vocations du Cigref.
Le Club des DSI français réussit-il dans cette démarche ? "Nous essayons ...avec plus ou moins de succès, par exemple à travers la charte commune signée avec le Syntec qui définit les bonnes pratiques contractuelles", nous expliquait récemment Didier Lambert, Président du Cigref et DSI d'Essilor (lire le chat du 14/09/2006).
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