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| Le Wi-Fi plus cher que les connexions 3G |
| Naviguer sur Internet, accéder à ses messages ou à une application distante peut entraîner des surcoûts dus aux technologies choisies. Le Wi-Fi fait partie des appoints coûteux.
(04/10/2006) |
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Les technologies de connexion au réseau mondial sont de plus en plus nombreuses. Les connexions filaires (via un réseau d'entreprise) ont été rejointes par des technologies sans fil, offrant aux populations nomades un lien permanent avec le reste du monde.
Ces technologies n'entrent pas forcément en concurrence, à condition de bien les connaître. Le choix d'utiliser les unes ou les autres va surtout dépendre du matériel à disposition, du lieu de connexion et des besoins à couvrir.
L'idée d'une connexion sans fil quel que soit le lieu où l'on se trouve n'est pas nouvelle. Et quoi de plus facile que d'utiliser un réseau déjà en place ? Les premiers outils de connexion pour la transmission de données ont donc tout naturellement cherché à utiliser les réseau GSM.
Mais, à l'origine prévu pour des communications vocales, le réseau GSM a dû s'adapter et poursuit encore son évolution. Le premier pas vers une amélioration du traitement des données sur les réseaux mobiles a pris le nom de GPRS (pour General Packet Radio Service), également qualifié de 2,5G puisqu'à mi-chemin entre la deuxième (GSM, la première étant Radiocom 2000 de France Telecom) et la troisième génération (UMTS).
Le GPRS n'est ni plus ni moins qu'une extension du protocole GSM auquel a été ajouté la transmission par paquets, plus adaptée à la transmission de données. En effet, contrairement au GSM où les ressources sont allouées pour toute la durée de la communication, le GPRS n'allouent les ressources que lors de la transmission d'informations, ce qui permet d'obtenir des débits plus élevés.
Malgré tout, ces débits restent particulièrement bas : 21,4 kbits/s en "vitesse de pointe" dans des conditions optimales (à l'arrêt, au pied d'un relais et seul dans le secteur couvert par l'antenne), ils plafonnent au tiers d'un modem classique (56 kbits/s).
A cette vitesse, s'il est possible de consulter des e-mails texte, il semble en revanche hasardeux de s'aventurer sur Internet ou de se connecter à une application distante. Pour cela, la norme UMTS est déjà beaucoup plus adaptée avec des débits pouvant atteindre (mais rarement) les 2 000 kbits/s, en attendant la 4G d'ici quelques années qui promet des débits encore plus importants.
| Des abonnements à la durée ou à la quantité d'informations échangées |
"A l'heure actuelle, nous couvrons plus de 60% de la population en 3G, explique Pierre-Yves Rallet, directeur marketing de SFR Entreprises. Nous atteindrons 70% d'ici la fin de l'année". L'accès à l'Internet mobile est donc aujourd'hui une réalité, en tout cas dans les grandes villes.
Encore faut-il être équipé : si la plupart des appareils mobiles (téléphones, PDA, pocket PC) de dernière génération sont équipés en 3G, ce n'est encore que très rarement le cas pour les ordinateurs. "Les mobiles offrent une fonction modem avec l'interface Bluetooth, souligne le directeur marketing de SFR Entreprises.
En revanche, l'infrarouge est devenu inutile dans la mesure où son débit est plus faible que celui de la 3G.
Et les ordinateurs peuvent désormais être équipés d'une interface 3G - native ou via le port PCMCIA - dans laquelle il suffit de glisser une carte SIM".
Outre l'appareil, la souscription d'un abonnement est également nécessaire. L'utilisateur a le choix entre des abonnements à la durée ou à la quantité d'informations échangées, disposant même depuis peu d'offres illimitées.
"Tout dépend de ses besoins : s'il souhaite suivre ses mails en direct, l'utilisateur devra se tourner vers un abonnement au 'méga'. En revanche, si son utilisation consiste à surfer sur Internet ou à se connecter de temps en temps à une application d'entreprise, la connexion à la durée est plus adaptée" poursuit Pierre-Yves Rallet.
"La faible portée est le principal frein au Wi-Fi"
(P-Y. Rallet - SFR Entreprise)
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Pour ceux qui ne disposent pas encore d'abonnement ou de matériel compatible, le Wi-Fi est une autre option d'accès nomade. En effet, on trouve dans les grandes villes des "hotspots" (borne d'accès) pour lesquelles il suffit d'acheter un esession, généralement auprès des opérateurs mobiles. Des hôtels proposent également cette prestation.
Dans ce cas, le problème de l'équipement ne se pose plus, ou presque, la plupart des ordinateurs portables ayant aujourd'hui été conçus avec une carte Wi-Fi. Cependant, la faible portée du Wi-Fi impose de passer de réseau en réseau, en fonction de son lieu de connexion.
"C'est le principal frein au Wi-Fi, explique Pierre-Yves Rallet. D'autant que cela écarte toute possibilité d'abonnement, ce qui est donc plus cher. Le Wi-Fi s'adresse plutôt à des utilisateurs purement occasionnels".
Une récente étude menée le cabinet In-Stat confirme la tendance outre-Atlantique. Selon les conclusions de l'étude, "les employés se connectant en Wi-Fi dans les cafés, hôtels ou aéroports dépensent en moyenne deux fois plus que ceux utilisant les réseaux mobiles". Le coût est donc lourd, notamment pour les PME : l'étude établit une moyenne de 27,80 dollars par employé et par mois pour les connexions nomades.
Les points d'accès Wi-Fi sont-ils pour autant voués à disparaître ? "Non, selon Pierre-Yves Rallet. L'accès par Wi-Fi peut être proposé dans le prix d'une chambre d'hôtel ou encore trouver une utilité dans une salle de conférence, en sous-sol par exemple".
Avant de faire le choix d'une technologie ou d'une autre pour sa population nomade, il sera donc nécessaire de procéder à un état des lieux de son parc et de faire le point sur ses besoins présents et à venir.
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