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Quand le référencement s'invente son propre langage
Backlink, PR, Trustrank, Doorways, Sandbox, etc. Le vocabulaire développé par les professionnels du référencement rend cet univers difficile d'accès pour les non-initiés. Un décryptage s'impose.   (06/10/2006)
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Comment optimiser son site pour le référencement
Néologismes et autres anglicismes sont bien souvent des barrières pour les responsables de site souhaitant se lancer dans l'aventure du réréfencement.

Les différentes opérations qui permettent d'optimiser un site Web sont affublées de noms plus ou moins guerriers, qui peuvent pourtant s'expliquer facilement. Les backlinks, par exemple, ne sont rien d'autres que les liens entrants.

Le PR est quant à lui l'acronyme de PageRank. Ce teme marketing est la propriété de Google. Cet indicateur a été intégré dès le départ dans le moteur. "Il a été cité pour la première fois en 1998, au tout début de Google. Larry Page et Sergey Brin avaient écrit un article sur le PageRank", relate Sébastien Billard, consultant en référencement de Sumhit.

Le PR a pour but de discriminer les pages. En clair, après une requête, il sert à départager les pages équivalentes en pertinence dans le classement des réponses. Les autres moteurs de recherche, tels que Yahoo ou MSN, utilisent également cette fonction dans leur algorithme, mais n'ont jamais communiqué sur leur nom.

Le TrustRank, autre élément mis en place dans l'algorithme des moteurs, permet de prendre en compte le degré de confiance accordé à un site qui effectue un lien vers le site référencé. "Alors que le PageRank chiffre la popularité, le TrustRank juge la confiance", explique Sébastien Billard. Pour la petite histoire, cet indicateur a été développé par deux chercheurs universitaires et un chercheur de Yahoo. La marque a été déposée par Google en mars 2005. Là encore, les autres moteurs ont un algorithme équivalent au trustrank.

"Il arrive qu'il n'y ait pas d'équivalence en français"
(Sébastien Billard - Sumhit)
Pour les moteurs, cette méthode offre notamment l'avantage de contrer les liens créés en quantité, uniquement en vue du référencement. Intitulé "ferme de lien", et issu de l'anglais Link Farm, cette technique abusive consiste à créer des échanges automatiques de liens.

"Ce sont des réseaux artificiels qui cherchent à suroptimiser le critère de popularité et qui prennent à contre-pied la volonté de pertinence des moteurs", souligne le consultant en référencement. Le TrustRank permet ainsi de donner une valeur qualitative aux liens externes.

"Si 100 % des liens sont réciproques et si les échanges deviennent trop systématiques, le moteur peut repérer les fraudeurs. Après une forte utilisation de ce système voila deux ans, cette technique tombe en désuétude", continue le professionnel. D'autant plus qu'il ne faut pas se fixer uniquement sur le fonctionnement d'un algorithme et le moyen de s'y conformer au plus près. "S'intéresser seulement aux algorithmes en négligeant les règles de bases, c'est s'attacher au doigt qui montre la lune et pas à la lune elle-même", conseille le référenceur.

Autre expression qui commence à pointer son nez dans les conversations entre professionnels : le linkbaiting. Il s'agit de la dernière manière à la mode de créer des liens naturels vers son site ou son blog. "Il s'agit de créer du contenu qui retient l'attention des administrateurs de sites dans l'optique de générer beaucoup de liens vers ce même contenu", signale le référenceur. En clair, publier un sujet populaire ou encore un débat polémique, qui en plus d'attirer les clics, multipliera les liens.

Beaucoup d'expressions anglophones émergent dans le vocabulaire des aficionados du référencement. "Les anglais et les américains sont à la pointe en matière de référencement. Inévitablement, nous empruntons leurs expressions. Pour certains, l'utilisation de l'anglais sonne mieux et ils préfèrent utiliser ce jargon d'initiés. Il arrive également qu'il n'y ait pas d'équivalence en français", justifie le représentant de Sumhit.

Le phénomène sandbox n'a jamais été confirmé par Google
Parmi les dernières expressions à la mode, l'inévitable "sandbox" est sur toutes les bouches et particulièrement dans tous les forums. Ce phénomène, remarqué par les webmasters, toucherait les nouveaux sites, rendant plus difficile et plus long le positionnement sur Google.

Alors que certains affirment que Google met le site en quarantaine, d'autres disent que le site est mis en fil d'attente, le temps d'évaluer son TrustRank. Beaucoup de débats font rage autour du phénomène sandbox. "C'est un peu comme le Lochness", résume Sébastien Billard, "Google, par le biais de Matt Cutts, déclare que la Sandbox n'existe pas et se trouve être la conjonction de plusieurs phénomènes".

Les blogs, de plus en plus nombreux sur la toile, ont d'ores et déjà leur vocabulaire dédié, en particulier pour le référencement. Le splog - raccourci de spam et de blog - est un moyen d'améliorer artificiellement le référencement d'un site au moyen de blogs factices (lire l'article Quand le spam rencontre le blog du 05/09/2006).

Ces blogs proposent dans leur contenu des liens publicitaires contextuels. "Avec un système de contenu qui s'agrège automatiquement, ils peuvent leurrer le moteur. Même la création de blog peut s'automatiser", déplore Sébastien Billard.

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Comment optimiser son site pour le référencement
Pour finir, il est possible de rencontrer les lettres GYM lors d'une participation à une réunion sur le référencement. Il ne s'agit pas là d'un conseil pour entretenir sa souplesse, mais simplement l'acronyme des trois plus importants moteurs de recherche : Google, Yahoo et MSN.

"A eux trois, ils occupent la majorité du marché des moteurs de recherche. La part n'est pas aussi tranchée en France avec la présence de Voila, mais au niveau mondial et aux US : ils sont l'essentiel du trafic", explique l'expert.

D'autres expressions jalonnent encore le discours des référenceurs. De nouveaux mots se créeront encore, alors que d'autres disparaîtront. Restez à l'écoute.

Emmeline RATIER, JDN Solutions Sommaire Moteur-Référencement
 
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