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| Le coaching, arme secrète du DSI |
| L'accompagnateur du savoir être dans l'entreprise a poussé la porte des directeurs informatiques pour les aider dans leur communication et le management. Son objectif ? valoriser les personnes.
(23/10/2006) |
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Le coaching, métier importé des pays anglophones, s'adresse depuis quelques années aux entreprises françaises et, depuis peu, aux directeurs informatiques. Vendu comme un moyen de doper sa carrière, le recours à un coach séduit autant qu'il inquiète. Mais qu'est ce que le coach exactement ? Un formateur ? Un conseiller ? Un psychologue ?
L'avis de
Jean-Michel Soyez
DSI d'Agfa France
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 Le rôle du coach n'est pas de nous apporter des solutions mais de nous faire prendre conscience des problèmes. Dans certaines situations, si nous ne comprenons pas pourquoi nous ne sommes pas compris alors que nous sommes persuadés d'avoir raison, il est temps de demander un avis extérieur à quelqu'un qui a une expertise en relation interpersonnelle. Mais avant de travailler notre savoir être, il faut travailler notre savoir faire et notamment suivre les formations adéquates en matière de gestion du changement et de communication... L'avenir ne sourit qu'aux gens préparés.
 Tous les avis de Jean-Michel Soyez |
"Le coaching, cela veut tout et rien dire car le terme est repris dans nombre de cas. Pour nous, il s'agit du développement du savoir-être et du comportement d'un individu. Derrière le terme de coach, certains parlent de mentor, alors que nous préférons l'associer à un guide, un accompagnateur mais jamais un décideur", estime François Dekeyser, co-fondateur de CapTalents.
Le coach n'est pas non plus un formateur, entendez par là qu'il ne donne pas de conseils techniques, pour lesquels des organismes disposent déjà d'une offre adaptée. Il s'agit en revanche d'offrir des conseils en management de projet, de ressources humaines, de communication et d'offrir un regard neuf sur les problèmes du dirigeant. Il séduit donc de plus en plus les directeurs informatiques.
"Le DSI va être particulièrement intéressé par la partie communication, car s'il commence à bien savoir identifier la valeur ajoutée générée par un projet, il a encore du mal à la présenter à sa direction générale. Il faut aussi répondre à une demande qui revient souvent : comment concilier vie professionnelle, vie familiale et vie extraprofessionnelle. Nous l'accompagnons aussi pour mener des projets de conduite du changement et à gérer son stress", analyse Jean-Pierre Lensel, consultant senior chez Norgatec Consulting.
La gestion de crise peut également faire l'objet d'une méthode de coaching, tout comme le savoir-être lors de la mise en place de contrats d'infogérance, et la capacité à s'aligner sur la stratégie de l'entreprise. A la demande de la direction générale, un coaching de DSI vise surtout à faire communiquer celui qui était autrefois considéré comme un technicien, à qui ont fait confiance, mais qu'il faut aider à transmettre ses idées.
Même à l'initiative d'un directeur informatique, la démarche de prendre un coach doit être réalisée avec la direction générale pour que les deux parties prennent conscience de l'intérêt mutuel et mesurent les résultats obtenus. Cette stratégie évite par ailleurs certaines frustrations et doit débloquer les réticences éventuelles.
| Une démarche commune avec la direction générale est souhaitable |
"En tant que coach, nous n'apportons pas la solution au candidat. C'est en lui qu'elle se trouve, et c'est à nous de l'aider à la trouver. Il est le garant du cadre dans lequel se passe les entretiens individuels. Par sa technique de questionnement, le coach va essayer d'identifier la quasi-exhaustivité des prismes nécessaires à la prise de décision. Il faut savoir échanger et écouter la personne, et lui présenter le problème sous un angle nouveau", note Jean-Pierre Lensel.
L'objectif est simple : donner des conseils pratiques à chaque séance et mesurer les résultats. En moyenne, une démarche de coaching nécessite entre 1 à 10 séances dont la durée varie de 40 à 120 minutes. L'objectif consiste à redonner confiance, motivation et / ou des idées au DSI pour solutionner ses problèmes et mieux vivre son travail au quotidien.
Idéalement, le coach est d'ailleurs là plus pour améliorer le savoir-être que pour solutionner les problèmes, même si en France la plupart des DSI se trouvent dans le second cas. Que ce soit pour mener à bien un projet transverse, informatiser un pan de l'entreprise, faire appel à la sous-traitance ou restructurer les services : les directeurs informatiques attendent une réponse concrète à leurs problèmes.
L'élément déclencheur ayant conduit au coaching est souvent l'accroissement du stress d'un collaborateur. Ces problèmes peuvent être détectés en comité de direction ou lors de communications entre pairs. Le coaching doit alors redonner de l'oxygène au collaborateur et le rendre plus autonome. Mais, malgré ces vertus, le coaching reste aujourd'hui l'apanage des grands comptes et des DSI en milieu ou en fin de carrière.
"La force de l'informatique vient pourtant de la communication. Les informaticiens s'échangent souvent entre eux les bons tuyaux, au contraire d'autres directions métiers. Il y a une certaine générosité dans la profession. Mais dans le cadre des formations en France, on privilégie plus le savoir-faire que le savoir-être. Dans les écoles d'ingénieurs, il n'existe pas ou peu de cours de communication. Certaines commencent cependant à mettre en place ce type d'approche", conclut François Dekeyser de CapTalents.
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