ANALYSE
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Vivre de l'Open Source : l'inventivité au rendez-vous
Avec l'Open Source est née, aux côtés des éditeurs de solutions propriétaires, une nouvelle sorte d'acteurs ayant sa propre philosophie et des modèles économiques dédiés.   (02/11/2006)
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Depuis plusieurs années, le libre est sur toutes les lèvres. Souvent amalgamé avec la gratuité, l'Open Source est un choix qui peut rapporter gros. A condition de trouver la bonne formule sur son propre marché.

Les exemples sont nombreux : des multinationales ont su prendre la vague du libre il y a plusieurs années et proposer des solutions, mais pas toujours de manière gratuite. Ils ont aujourd'hui toute la crédibilité que l'on reconnaît à n'importe quel éditeur de solutions propriétaires.

C'est le cas de Red Hat, éditeur de la distribution Linux éponyme, qui a adopté un modèle économique dit de souscription. Le principe est simple : proposer autour d'un logiciel, effectivement gratuit, un service payant de mises à jour critiques pour les entreprises. Ou encore une certification matérielle ou logicielle, elle aussi payante, de la solution.

Dans le même esprit, certains éditeurs glissent vers le monde du service. Là non plus, les ressources de l'entreprise ne sont pas issues des ventes de licences mais des services proposés autour : installation, paramétrage, personnalisation, hébergement, etc.

Proches des sociétés de services, ces éditeurs misent sur l'expertise qu'ils ont de la solution, dont ils sont les créateurs. "C'est aussi le cas de l'essentiel des éditeurs propriétaires, souligne Thierry Stoehr, président de l'Aful. Mais dans le cas de l'Open Source, d'autres sociétés peuvent facilement proposer leurs propres services, créant une concurrence - notamment en termes de qualité - très favorable aux clients".

D'autres éditeurs ont pour leur part fait le choix de proposer plusieurs "niveaux de finition" : dans ce cas, la version de base est généralement gratuite et dispose des fonctionnalités principales. Au-dessus, une ou plusieurs versions proposent des fonctionnalités plus avancées qui sont, elles, payantes.

Les éditeurs combinent en général plusieurs modèles économiques
MySQL a fait un autre choix avec le système de la double licence. Disponible en licence GPL, sa base de données ne peut pas être intégrée à d'autres solutions qui n'adoptent pas le modèle Open Source. Pour remédier à ce problème, et se rémunérer, MySQL propose également son logiciel sous licence propriétaire et se rémunère au forfait ou en royalties.

Plus marginaux, de nombreux autres systèmes de rémunération ont vu le jour : le sponsoring sur une marque à valeur ajoutée par exemple. C'est le cas de Mozilla (même si la fondation est à but non lucratif) qui bénéficie du soutien financier de Google en échange de l'utilisation de son moteur par défaut dans Firefox. Autre possibilité : bénéficier d'un mécénat, comme ce fût le cas pour Ubuntu.

Alors, quel modèle choisir ? "Plus ou moins tous, sourit Stéfane Fermigier, P-DG de Nuxeo. Il n'y a pas à proprement parler de modèle idéal : dans la plupart des cas, les éditeurs vont piocher des idées dans plusieurs modèles économiques".

C'est d'ailleurs le choix de Nuxeo qui combine le modèle de souscription à celui de service : "Nous développons des solutions supplémentaires spécifiques ou génériques, ces dernières étant ensuite, avec l'accord du client, ajoutées à notre offre de base", poursuit le fondateur.

Le logiciel propriétaire ne devrait pas disparaître
"Cette souplesse est l'une des forces de l'Open Source, s'enthousiasme le président de l'Aful, Thierry Stoehr. Les éditeurs ne doivent cependant pas pousser trop loin les variations au risque d'avoir une offre trop anarchique dans laquelle les clients peuvent se noyer".

Aujourd'hui, de plus en plus d'éditeurs font le choix de proposer au moins une partie de leur offre en Open Source ou de manière gratuite. Est-ce pour autant la fin du logiciel propriétaire ? "Il y a peu de chances" répondent en chœur Stéfane Fermigier et Thierry Stoehr.

Pour le P-DG de Nuxeo, même si la tendance est en effet forte, il souligne plutôt la nécessaire collaboration à un "écosystème Open Source" pour l'ensemble des grands éditeurs, comme IBM avec Apache ou Sun avec Java, tout en conservant une casquette d'éditeurs propriétaires.

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"La disparition des éditeurs de logiciels propriétaires ne serait pas nécessairement une bonne chose, estime de son côté le président de l'Aful. L'idée de diversité ne doit pas se limiter aux technologies et aux produits. La diversité des offres et des acteurs conduit à une saine concurrence".

Quel que soit le ou les modèles économiques choisis, l'Open Source semble en tout cas être profitable à ceux qui en ont fait le choix. Il suffit pour s'en convaincre de compter le nombre de bougies sur les gâteaux d'anniversaire de Red Hat, Mandriva ou MySQL.
Ludovic TICHIT, JDN Solutions Sommaire Intranet-Extranet
 
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