SECURITE 
Sommaire Sécurité
Vote électronique : les incidents de sécurité se multiplient
Aux Etats-Unis, aux Pays-Bas ou en Irlande, la sécurité des systèmes de vote électronique est remise en question. La falsification et la non confidentialité des votes ont été démontrés.  (03/11/2006)
  En savoir plus
 La sécurité du vote électronique pointée du doigt aux Etats-Unis
C'est un cortège de problèmes divers et variés qui alimentent désormais l'actualité des machines de vote électronique, alors qu'en France les communes continuent de s'équiper. Le 30 octobre, le gouvernement hollandais a pris la décision d'interdire les solutions SDU Newvote de SDU pour les prochaines élections prévues le 22 novembre.

Ces machines émettent un signal radio sur une dizaine de mètres pouvant être intercepté et affichant alors l'écran de l'électeur présent dans l'isoloir. La confidentialité des votes ne pouvant être garantie d'ici les prochaines élections, 1 200 machines ont donc été interdites par le gouvernement hollandais. Les communes concernées par cette interdiction retourneront au vote manuel.

En octobre toujours, le centre informatique de l'Université de Princeton aux Etats-Unis démontrait la fragile sécurité d'un ordinateur de vote de marque Diebold. Sur le modèle AccuVote-TS, les universitaires ont changé, en seulement deux minutes d'accès, la mémoire et le logiciel altérant ainsi les résultats stockés. Aux Etats-Unis, 33 000 machines de ce type sont actuellement en service.

Or, comme le souligne Pierre Muller d'Ordinateurs-de-vote.org : "ces déplacements de cartes entre machines sont fréquents : lors de la préparation de l'élection, on prépare à la chaîne plusieurs cartes à l'aide d'une seule machine en y plaçant la configuration de l'élection. Et le soir de l'élection : comme il y a plusieurs ordinateurs dans un bureau de vote, on totalise les résultats sur un seul d'entre eux en y insérant les cartes-mémoires des autres".

La fondation néerlandaise "nous ne faisons pas confiance aux machines à voter", démontrait par la suite qu'un tel piratage s'appliquait également sur les machines de marque Nedap, des machines pourtant présentes et utilisées en France.

Un piratage possible en moins de 2 minutes
Toujours au mois d'octobre, ce sont les élections en Floride qui ont fait parler d'elles. Reposant sur des machines électroniques, le quotidien Miami Herald fait état de machines dont le contenu affiché à l'écran se désynchronise parfois avec le logiciel stockant les possibilités de l'élection. Conclusion : en sélectionnant son candidat, l'électeur se retrouvait parfois sur l'écran de confirmation avec le choix de son opposant.

Une situation qui ne rassure pas 5 ans après les élections américaines de 2000, où les machines de Global Election Systems (acquis en 2001 par Diebold) avaient connus un dysfonctionnement entraînant la perte de 16 022 votes en faveur d'Al Gore, alors opposé à Georges W. Bush.

  En savoir plus
 La sécurité du vote électronique pointée du doigt aux Etats-Unis
Les opposants au vote électronique lui reprochent toujours le manque de transparence dû au logiciel propriétaire utilisé dont il est "impossible de garantir l'authenticité" selon Pierre Muller, mais aussi à la non impression d'un ticket papier que l'électeur pourrait déposer dans une urne à l'instar d'une méthode de vote manuelle, et qui servirait au compte des voix (lire l'interview de Pierre Muller du 28/05/2005).

Après l'Irlande et le Québec, c'est au tour des Pays-Bas de remettre en cause la pertinence des machines de vote électronique. En France, toutes les communes de plus de 3500 habitants peuvent en demander l'usage.

 
 
Yves DROTHIER, JDN Solutions Sommaire Sécurité
 
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Auralog - Tellmemore | Publicis Modem | L'Internaute / Journal du Net / Copainsdavant | Isobar | MEDIASTAY

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Toutes nos newsletters