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Logiciels libres : Big Bang au Palais Bourbon |
Les solutions propriétaires comptent leurs abbatis à l'Assemblée Nationale. Dès la nouvelle législature, en juin prochain, les postes informatiques des députés passeront au libre, OS compris.
(24/11/2006) |
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Comme désormais tous les 5 ans, le calendrier électoral sera chargé en 2007. Si les élections présidentielles, et surtout leurs candidats, occupent le devant de la scène, les locataires de l'Assemblée Nationale remettront eux aussi leurs sièges en jeu les 10 et 17 juin prochains.
Les boulversements n'auront pas lieu que dans l'hémicycle. Dès leur investiture, les nouveaux députés auront droit à de nouveaux postes informatiques, équipés en logiciels libres. Et les adeptes de l'homéopathie pourront passer leur chemin : opération big bang assurée.
En effet, les 577 postes (un par bureau) - voire un peu plus après la fin des travaux du Palais Bourbon et l'installation de nouveaux bureaux équipés -, se doteront d'un système d'exploitation Linux (sans plus de précision), de la suite bureautique OpenOffice.org, du navigateur Firefox et d'un client de messagerie libre (non déterminé).
C'est à la demande de plusieurs députés que Jean-Louis Debré, le Président de l'Assemblée Nationale, avait lancé une réflexion
sur la pertinence du recours aux logiciels libres dans l'enceinte du Palais Bourbon.
L'étude menée par Atos Origin, à laquelle les groupes politiques, le Président et les questeurs, selon le communiqué de l'Assemblée, ont été associés, a été concluante : "les solutions libres offrent désormais des fonctionnalités adaptées aux besoins des députés et permettront de réaliser de substantielles économies, en dépit de certains coûts de mise en uvre et de formation".
Un chemin exploré, une méthode nouvelle |
On ne peut plus clair ! L'Assemblée Nationale s'engage donc sur un chemin largement exploré par de nombreuses institutions françaises. A commencer par le ministère de la culture qui, dès 2000, se tournait vers Mandriva (MandrakeSoft à l'époque) pour l'informatique de certains de ses musées.
Plus récemment, la direction générale des impôts a déployé OpenOffice, après avoir opté pour le serveur d'applications JBoss, tout comme la gendarmerie nationale et le ministère de l'agriculture et de la pêche qui ont également fait confiance à la suite bureautique libre. C'est donc la première fois que les pouvoirs publics pourront observer les résultats d'une migration totale au logiciel libre sur poste de travail.
Dans un commniqué, Benoît Sibaud, président de l'April (Association pour la Promotion et la Recherche en Informatique Libre) s'est réjoui de cette décision, soulignant que "la dotation en logiciels libres des postes des députés illustre une nouvelle fois les qualités de ces logiciels, permettant à l'Assemblée Nationale d'avoir une meilleure maîtrise sur ces équipements, sans dépendance vis-à-vis d'une entreprise donnée, avec une meilleure utilisation de l'argent public".
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