Au mois de septembre dernier, MSN Search a laissé sa place au moteur Windows Live Search. Nouveau design et nouvelles technologies, Microsoft repart à l'assaut des parts de marché dans la recherche en ligne.
En version bêta depuis un peu moins d'un an, la version finale s'enrichit progressivement de nouveautés. Aujourd'hui, le moteur propose en plus de la recherche classique, la recherche images et la recherche locale, via son service d'annuaire et de cartographie.
Grande nouveauté dans Windows Live Search, la possibilité de définir des macros de recherche, permettant notamment à l'internaute de créer un moteur de recherche personnalisé.
Pour référencer son site sur ce moteur, les critères d'indexation ne diffèrent pas radicalement par rapport aux autres moteurs de recherche classiques. "Les moteurs de recherche généralistes ont des algorithmes relativement similaires. En développant son site selon les normes W3C, en adaptant les balises et en travaillant la pertinence des mots clés, le référencement fonctionnera globalement sur tous les moteurs", précise Sebastien Darras, dirigeant de Visibeo, société de référencement.
Le moteur de Microsoft présente toutefois plusieurs caractéristiques à prendre en compte pour comprendre son indexation. Tout d'abord, Windows Live Search donne aujourd'hui une priorité sur les délais d'indexation. "Le moteur pousse volontairement vers le haut les sites fraîchement indexés. Une attitude résolument différente de son concurrent Google, pour qui les sites jeunes ne sont pas forcément pertinents et qui donne priorité aux sites qui ont une existence antérieure", explique David Bonnamour, responsable référencement de l'agence CyberCité. Sur MSN, le phénomène sandbox n'est donc pas de mise, bien au contraire.
Autre point qui diffère: le suivi des backlink. Live Search ne prend pas forcément en compte les liens. Une révolution par rapport à Google qui met un soin particulier à favoriser le netlinking.
"Il ne faut pas focaliser sur Google"
|
Le moteur se rattrape par contre sur l'aspect communautaire : l'internaute peut en effet configurer un moteur de recherche vertical sur un sujet précis. A partir de macros organisées en catégories par MSN ou d'autres internautes, il personnalise l'index dans lequel le moteur doit chercher l'information. "Il devient donc intéressant de figurer dans ces macros. Sur ce moteur, plus qu'un travail technique spécifique, notre approche tient davantage du conseil : comprendre pourquoi le site n'a pas été sélectionné dans la liste des macros et quels efforts doivent être fournis pour figurer dans ses listings", signale David Bonnamour.
Ces spécificités démontrent une volonté de la part du moteur de se distinguer, sans pour autant apporter une rupture nette avec la concurrence, notamment avec une présentation similaire aux outils existants "La simplicité plaît aux utilisateurs, pourquoi changer une présentation qui marche ?", admet Sébastien Darras.
Ce moteur de recherche vient chatouiller Google et permet de maintenir la concurrence dans le secteur. "Il ne faut pas focaliser sur Google, surtout pour un site avec une présence internationale. Même si en France, ce moteur reste largement leader avec 70 % des parts de marché, aux US, les parts de marché sont différentes avec 50 % de PDM pour ce dernier", souligne le responsable référencement de l'agence CyberCité.
|
