Les moteurs
de recherche développent leur propres technologies pour proposer aux internautes
les réponses les plus adaptées à leurs requêtes. Il en ressort ainsi des
différences de classement. Pour certaines requêtes, les résultats restent relativement
analogues, alors que pour d'autres, les classements deviennent disparates. La
requête "complexe sportif paris" en est un exemple.
Comment expliquer
ces différences ? "Elles sont dues à l'essence même de leurs algorithmes",
explique Régis Micheli, directeur de Visiplus, spécialisée dans le positionnement,
rejoint sur ce point par le fondateur de l'agence de référencement Rezoactif,
Frederic de Francqueville : "Chaque outil de recherche crawle le Web de façon relativement similaire. Par contre, les critères qui déterminent le classement
sont pondérés différemment", indique-t-il. Google, Yahoo, MSN, Voila, Ask ou encore
Exalead ont développé leurs propres algorithmes. Selon chaque moteur, l'importance
donnée aux critères n'est pas similaire.
Par
exemple pour Google, le Page Rank est un critère incontournable, "à
tel point que la marque a été déposée par le moteur", souligne Régis Micheli.
Plus le site génère des liens sur ses pages, plus le moteur lui accordera de l'importance.
En revanche, la popularité est beaucoup moins importante pour Live Search et quasiment
inutile pour figurer sur le moteur de Voila. Un autre point distinguant
les moteurs : l'age du site. "Avec un site récent, il est plus facile de
ressortir sur Live Search et Yahoo", témoigne Fréderic de Francqueville.
Alors que pour un site fraichement lancé, il est relativement compliqué
de se positionner sur Google : le phénomène sandbox
illustre cette difficulté. Autre facteur qui détermine le classement
et donc les différences entre les moteurs : l'index. "Plus l'index est important,
plus la concurrence est rude et plus les résultats diffèrent", analyse le dirigeant
de Visiplus.
Inutile
de favoriser un moteur plus qu'un autre | En
effet, le nombre de réponses renvoyées par un moteur joue directement sur le positionnement.
Et tous les moteurs n'ont pas la même base de données. "A une époque, il y avait
une véritable course à la taille de l'index entre les moteurs, dont Google s'est
désengagé en enlevant de sa page d'accueil le nombre de pages indexées", relate
le dirigeant, ce qui a notamment permis d'arrêter la surenchère. Avec
des critères spécifiques et des tailles d'index distinctes, les résultats sont
donc obligatoirement différents entre chaque moteur. Et c'est cette différence
qui fait qu'un internaute choisisse le moteur de recherche qui lui convient le
mieux. Alors, comment faire pour référencer son site harmonieusement
sur les principaux moteurs ? Les spécialistes du référencement n'ont pas
de formules miracles : "Nous travaillons sur le socle commun de critères",
explique Régis Micheli. En clair, le site est optimisé selon les règles des principaux
moteurs de recherche, les balises sont renseignées, le contenu travaillé, l'accessibilité
mise en conformité avec les règles du W3C - c'est-à-dire rendre l'interface navigable
pour tous les lecteurs (lire l'article sur l'accessibilité
et le référencement du 28/04/2006). "Il ne faut pas
délaisser un critère. Il faut tous les activer et les optimiser", souligne Frederic
de Francqueville. Inutile donc de favoriser un moteur plus qu'un autre,
ce qui aura comme principal effet de compliquer le référencement. Il arrive toutefois
que les agences accentuent le positionnement d'un annonceur sur un moteur particulier.
"Dans ce cas, nous effectuons un développement supplémentaire : s'il ne favorise
pas les positions sur les autres moteurs, il n'aura pas d'impacts négatifs sur
ces derniers".
"Il existe
peu de technologies : il serait dommage de n'en cibler qu'une seule", remarque
le directeur de Rezoactif. Par ailleurs, porter toute son attention sur un moteur
a pour conséquence directe de passer à coté de nombreux internautes et donc d'auto-limiter
son nombre de visiteurs possible.
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