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Vote électronique : la transparence en question aux Etats-Unis
Les incidents de la dernière élection, en novembre dernier, remettent en cause les procédures actuelles. Associations, élus et citoyens demandent la possibilité d'examiner le code source et de pratiquer des audits.  (09/01/2007)
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 Vote électronique : les incidents de sécurité se multiplient
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Le rapport de VotersUnite.org
A l'échelle du pays, c'est une goutte d'eau dans la mer, mais à l'échelle d'un état, la bourde semble lourde. En novembre dernier lors des élections au Congrès, 18 000 votes auraient nécessité un recomptage pour vérifier leur authenticité. Un recomptage impossible puisque le code source d'une machine de vote électronique reste confidentiel et propriété du constructeur.

Dans ce cas ci, le poste de sénateur au congrès se jouait à 369 voix. La cour de justice de l'Etat de Floride a finalement rejeté la requête de la candidate démocrate Christine Jennings qui demandait l'accès au code source du système, estimant que sa requête était "basée sur rien d'autre que des spéculations et des conjectures".

L'exemple n'est pas isolé lors de cette élection. La commission indépendante VotersUnite.org a ainsi établi un rapport détaillé des incidents constatés lors de l'utilisation des machines de vote en novembre dernier. Le bilan est lourd : 1 022 problèmes signalés par les citoyens, concernant 314 villes dans 36 Etats. Du problème bénin et isolé au dysfonctionnement généralisé, tout y passe.

Parmi les plus sérieux, l'association souligne le mauvais fonctionnement de près de 800 machines de vote en Pennsylvanie. Plusieurs électeurs ont été confrontés à des machines réfractaires qui sélectionnaient un candidat qu'ils n'avaient pas choisi, ou qui refusaient de valider le vote du candidat de leur souhait.

Autre problème, des files d'attente qui ont duré parfois des heures pour parvenir à glisser son bulletin dans l'urne. L'association indique que des votes ont été parfois annulés accidentellement a posteriori suite à de mauvaises manipulations de la part des électeurs ou à l'absence de validation de leur part.

L'impression d'un bulletin papier n'a pas empêché les erreurs
Sur plusieurs bureaux de votes, les élections ont commencé en retard à cause de soucis matériels, ou de procédures mal éprouvées et qui se sont révélées trop complexes pour les électeurs. Des citoyens en profitent pour dénoncer le manque de formation des chargés d'élection, parfois peu documentés techniquement sur les procédures de la machine de vote utilisée.

Mais ces problèmes ne se limitent pas au seul moment du vote. Après le vote, lors du comptage des erreurs ont été constatées : pertes de données, logiciels qui suppriment des votes au lieu de les additionner, écarts entre le nombre de votants et le nombre de bulletins…

Pas de jaloux, tous les constructeurs ou presque ont connu des déboires lors de cette élection (Sequoia, Diebold, ES&S, Unilect, Optech, VTI Voteware notamment), même si les systèmes à reconnaissance optique par scanner ont été moins décriés que les ordinateurs de vote électronique (209 incidents constatés contre 760 pour ces derniers).

Et même la solution de vote électronique vérifiée par l'impression d'un bulletin papier a parfois posé problème : soit le bulletin ne s'imprimait pas, soit il imprimait un choix autre que celui sélectionné à l'écran.

Des associations telles l'Electronic Frontier Foundation, la Verified Voting Foundation, mais aussi un groupe d'avocats indépendants ont demandé la mise en place de règles précisant les modalités d'audits indépendants aléatoires sur les machines à voter électronique. Aujourd'hui, ces audits sont menés par les constructeurs eux-mêmes.

Parallèlement, l'élue Millander-McDonald de la chambre des représentants a envoyé une lettre à la cour d'appel du premier district de Floride lui demandant de revoir son jugement quant à l'accès au code source des machines de vote électronique. Elle estime que l'accès au matériel et au code source du programme est essentiel pour vérifier le bon fonctionnement du système.

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Le rapport de VotersUnite.org
Face à l'opinion publique, le gouvernement se décide à prendre quelques mesures. L'Election Assistance Commission a par exemple récemment durci ses procédures de contrôle en laboratoires de tests des machines de vote électronique. Suite à cette mesure, l'un des plus gros laboratoires de tests des logiciels de vote électronique, a perdu temporairement son titre d'organisme de certification.

Mais il reste beaucoup à faire, trop pour espérer apparemment que les problèmes soient réglés d'ici les prochaines élections nationales, en 2008. Les experts estiment au mieux que les contrôles préconisés et systématiques pourront être mis en place à partir de 2010-2011.

 
 
Yves DROTHIER, JDN Solutions Sommaire Sécurité
 
 
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