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La refacturation interne, premier pas vers l'externalisation ?
Si la facturation interne présente des avantages en termes de transparence des coûts, encore faut-il mettre en œuvre une méthodologie efficace de calcul. L'ABC/ABM est une piste.   (12/01/2007)
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Il semble bien loin le temps où les directions des systèmes d'information (DSI) géraient en solitaire leur budget informatique. Gouvernance informatique, contrainte de rendre des comptes aux actionnaires, transparence des services - et des coûts - fournis, sont autant de facteurs qui incitent l'entreprise à mettre en œuvre une démarche de refacturation interne.

Sans nécessairement être réalisée suite à l'arrivée (ou à l'éviction) du directeur des systèmes d'information, la procédure de refacturation interne s'impose toutefois dès lors que la fonction informatique de l'entreprise revêt le statut de Groupement d'Intérêt Economique (GIE) voire de Société Anonyme (SA).

"La refacturation constitue un atout indéniable pour les acteurs de l'entreprise pour peu qu'elle respecte plusieurs conditions dont le fait de privilégier les unités d'œuvre métiers de refacturation et qu'elle soit concentrée sur les grandes masses", prévient Christophe Legrenzi, P-DG du cabinet de conseil et d'audit Acadys.

"Facturer en interne permet de suivre l'évolution du coût unitaire des produits et des services fournis et apparaît comme le seul moyen de mettre en évidence la productivité intrinsèque de la DSI et de la faire échapper à un statut de service de frais généraux qu'on cherchera par définition à réduire", analyse de con côté Jean-Louis Leignel, vice-président de l'Association Française de l'Audit et du Conseil Informatique et de l'Institut de la Gouvernance des Systèmes d'Information

Préambule à la facturation interne des ressources consommées, la détermination et le calcul des coûts directs et indirects d'une prestation informatique consommée par une direction métier est pourtant loin d'être simple à déterminer. Et ce, alors que plusieurs méthodologies et techniques (Total Cost of Ownership, référentiel ITIL...) mais surtout l'Activity Based Costing/Activity Based Management (lire le panorama des solutions du 29/03/2006) apparaît comme un véritable adjuvant.

"La méthodologie ABC/ABM demeure bien adaptée au calcul de coûts des produits et services fournis par le direction informatique via la fourniture d'indicateurs d'activité et de ressources", indique Jean-Louis Leignel.

"La mise en évidence d'écarts entre coûts internes et ceux du marché donnent à réfléchir" (Jean-Louis Leignel - AFAI)
Mais alors que le contrôle de gestion s'immisce - jusqu'à devenir incontournable - dans le pilotage de l'activité informatique (lire l'article du 16/12/2005 : le contrôle de gestion au coœur du pilotage informatique) et que le reporting de coûts tend à devenir une norme (nécessité ?) de plus en plus répandue, un risque pourrait bien guetter la fonction informatique toute entière.

Car on peut se demander si la mise en place d'indicateurs de coûts - bien que réalisée dans un soucis de transparence - ne constituerait pas un moyen idéal à la disposition des directions générales pour comparer les coûts de refacturation interne aux directions opérationnelles, avec ceux pratiqués par des prestataires externes.

"Alors que la mise en place d'un système de refacturation interne ne doit pas déclencher un processus d'externalisation, la mise en évidence d'écarts entre coûts internes et ceux du marché peut tout de même être source de réflexion", souligne Jean-Louis Leignel.

Mais Christophe Legrenzi de tempérer : "comparer les prix du catalogue des produits et services de la DSI avec ceux pratiqués à l'extérieur peut révéler des pièges diaboliques, comme dans le cas d'un calcul du coût complet d'un informaticien ; outre son salaire, la prise en compte de son nombre d'années d'expériences, de son niveau de connaissances ou d'expertise, constituent autant de facteurs à prendre impérativement en compte".

Reste que si elles ne franchissent pas le Rubicon, les entreprises demeurent tout de même confrontées à la difficulté de refacturer des prestations pour des services entièrement mutualisés (exploitation, support...) bénéficiant directement à l'ensemble des services et directions de l'entreprises.

"Une DSI a priori considérée comme un centre de coûts doit d'abord devenir un centre de services avant d'apparaître enfin comme un centre de profits en parvenant à calculer la contribution de tel ou tel service dans la part du chiffre d'affaires de l'entreprise", note Serge Masanovic, manager au sein d'Aldea, cabinet de conseil en organisation et systèmes d'information.

Et le manager de trancher : "la refacturation interne est une aberration qui peut conduire à ce que tout ou partie des fonctions supports de l'entreprise ne faisant pas partie de son cœur d'activité soient amenées à effectuer à leur tour cette démarche".

Dominique FILIPPONE, JDN Solutions
 
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