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Sommaire
Emploi |
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Le patron français le mieux payé du secteur IT touche
plus de 2,8 millions d'euros par an |
Sur 32 dirigeants de sociétés informatiques françaises, le grand gagnant est Bernard Bourigeaud, d'Atos Origin. Le salaire moyen des patrons français s'établit, lui, entre 100 000 et 200 000 euros.
(25/01/2007) |
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Première remarque, seuls 16 des 32 dirigeants de sociétés technologiques étudiés ici ont cumulé des revenus supérieurs à 200 000 euros par an, lors de leur dernier exercice fiscal (le plus souvent, l'exercice 2005). C'est moins que les 22 dirigeants qui touchaient une telle somme lors de notre précédente étude, réalisée en 2003 (lire notre précédente enquête).
Un signe d'une plus grande rationalité dans les salaires des dirigeants ? Pas vraiment, car un décalage s'est créé entre les grandes entreprises à succès et les moyennes entreprises de plus de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires. En tête, Atos Origin et Capgemini pour les succès français du service informatique, puis Business Objects et Dassault Systèmes pour les succès français du logiciel, monopolisent les premières places, avec des revenus supérieurs à 1 million d'euros.
Des chiffres à donner le tournis dans le cas de Bernard Bourigeaud d'Atos Origin. Ce dernier a touché, sur l'exercice 2005, 2,8 millions d'euros en paiement de son travail, tout compris (salaire fixe + primes et partie variable + avantages en nature).
Bernard Liautaud (Business Objects), qui a cédé son poste de directeur général à John Schwartz, a lui aussi revu ses exigences à la hausse en obtenant une hausse de 50% de ses revenus depuis 2003
(alors de 769 000 euros).
Rien à voir cependant avec les revenus (irréels) touchés par certains sportifs ou stars du show-biz.
En bas de tableau, Bernard Razaghi de Net2S ferme la marche avec des revenus annuels de 48 400 euros annuel. Ce salaire s'avère clairement en dessous de la moyenne du marché, l'informatique ayant plutôt tendance à offrir à ce niveau des postes de direction moins élevés, voire des emplois d'experts (consultants SAP, mainframe, ingénieur R&D). Il reste toutefois un cas à part, même dans son entreprise puisque le directeur général délégué, Christophe Canonne, a reçu de son côté 118 350 euros sur l'ensemble de l'année 2005.
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Rang
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Société
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Dirigeant
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Salaire annuel*
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1
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Atos Origin
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Bernard Bourigeaud
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2 881 576
€
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2
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Cap Gemini
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Paul Hermelin
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1 638 000
€
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3
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Dassault Systèmes
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Bernard Charlès
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1 262 500
€
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4
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Business Objects
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Bernard Liautaud
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1 115 413
€
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5
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Bull
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Didier Lamouche
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946 655
€
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6
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Cegid
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Jean-Michel Aulas
|
765 000
€
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7
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Cegedim
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Jean-Claude Labrune
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662 616
€
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8
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Altran
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Christophe Aulnette
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593 050
€
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9
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GFI Informatique
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Jacques Tordjman
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547 181
€
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10
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Steria
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François Enaud
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415 606
€
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* Sur l'exercice fiscal 2005 |
La suite du classement
Etre fondateur ou président ne conduit pas systématiquement à un meilleur salaire. Outre l'exemple de Net2S, Steria et Groupe Open rémunèrent par exemple mieux leur directeur général délégué que d'autres membres du directoire placés plus haut dans la hiérarchie.
Des jetons de présence et avantages en nature à ne pas négliger |
De même, les performances financières de l'entreprise ont peu à voir avec le niveau de rémunération des dirigeants. Bull, Altran et Cegid rémunèrent grassement leurs dirigeants sans que le résultat net ne soit significatif (pour Bull, le résultat net s'élève à 15,8 millions d'euros pour un CA de 1,17 milliard d'euros, chez Altran le résultat net s'établit à 0,2 million d'euros et le CA à 1,43 milliard d'euros. Enfin, Cegid affiche 9,8 millions d'euros de résultat net pour 224,3 millions d'euros de CA).
En revanche, le chiffre d'affaires limite les ambitions financières des membres du directoire, les sociétés technologiques accordant en moyenne 0,5% à 1%
du chiffre d'affaires de l'entreprise pour rémunérer leurs plus hauts dirigeants.
Les jetons de présence rapportent entre 5 000 et 15 000 euros l'an. Plus rentables, les avantages en nature peuvent atteindre 30 000 euros l'an, même si tous les dirigeants n'en bénéficient pas, au contraire des jetons de présence.
A noter que les plus gros salaires du classement, à savoir les 5 premiers, sont aussi ceux pour lesquels la partie variable est la plus forte. Dans le cas de Bernard Liautaud par exemple, elle représente plus de 50% de ses revenus annuels de 2005.
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