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Stephan Roux
Responsable Europe de l'intelligence marketing
Sophos
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Compte tenu de la complexité, des différentes sources et du nombre exponentiel de cas de phishing, les éditeurs ne sont pas en mesure de tout couvrir. Le projet PhishTank et l'apport d'éléments par des contributeurs volontaires est une très bonne idée et amène de la valeur ajoutée.
Sophos fait déjà parti de différents organismes, notamment autour des spywares et adwares. Nous échangeons régulièrement des données avec les autres éditeurs et acteurs. Nous mettons en place des "honey pot" - des sites qui servent à détecter et analyser les captures de spam qui transite sur Internet. Au total, la société traite quotidiennement 2 à 3 millions de mails, et complète ces informations avec les données issues des communautés.
Par rapport à notre travail, le projet PhishTank est une bonne approche complémentaire, gratuite, avec des liens à jour. C'est sur ce dernier point que la valeur ajoutée de l'information prend effet. Les campagnes de phishing sont bien souvent très courtes. Si la mise à jour n'est pas faite rapidement sur le site PhishTank.com, l'information devient vite inutile. La réactivité doit être constante, ce qui est le cas actuellement.
C'est sur le long terme que les limites de l'outil peuvent apparaître :
comment motiver les gens à continuer à participer ? Faudra t il mettre en place un système donnant-donnant pour donner plus d'intérêt ?
Malgré cela, ce projet ne peut être que positif : plus on est d'acteurs, plus on fait des recoupements. D'ailleurs, il permet d'amener les internautes à prendre conscience du problème du phishing.
Pour Sophos, l'Open Source est un élément moteur. Sophos a toujours été présent sur les plates-formes Open Source depuis la création de la société.
Leur évolution et leur approche nouvelle aux technologies nous font réfléchir et nous inspirent.
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