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| Steve Ballmer tempère l'optimisme autour de Vista |
| L'éditeur se veut confiant, mais pas aveugle. Les premières ventes n'étant pas propices à des excès, il table désormais sur une croissance de 11% sur l'année.
(20/02/2007) |
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Après une longue attente et un chantier coûteux, tant en développement que pour la promotion du produit, Windows Vista se trouve désormais confronté aux réalités du terrain et à un marché moins captif que l'éditeur ne l'aurait espéré. Steve Ballmer, le PDG du groupe, a ainsi annoncé à la presse que "les prévisions des analystes concernant Windows Vista pour l'exercice fiscal 2008 étaient exagérément optimistes".
Une déclaration qui intervient trois semaines après le lancement officiel du système d'exploitation dans les magasins, et près de trois mois après la commercialisation du produit par les revendeurs OEM. Pour son directeur général, cette nouvelle version du logiciel présent sur 95% des ordinateurs personnels du monde, ne devrait générer qu'une "petite augmentation" des ventes de PC par rapport au cycle actuel.
Steve Ballmer rappelle ainsi les analystes à plus de mesure, estimant que "certains des modèles financiers et prévisions de résultats que j'ai pu voir à propos de Windows Vista étaient trop agressifs. Je ne pense pas que de tels montants sortiront des poches des consommateurs pour leur PC". Une nouvelle qui n'a évidemment pas ravi les milieux financiers, alors même que Windows sert de socle aux revenus de l'éditeur. L'action en bourse a donc perdu 1,2% dans la journée de l'annonce, jeudi dernier.
Si le raz-de-marée n'aura donc pas lieu a priori, Microsoft reste toutefois optimiste sur ses ventes annuelles. L'éditeur prévoit en effet un chiffre d'affaires de 13,2 milliards de dollars pour son prochain exercice fiscal, soit une hausse de 11 à 12% par rapport à l'année précédente. Une décision qui prend en compte le retour des premières ventes de Windows Vista.
Or, selon les chiffres publiés par le NPD Group pour les Etats-Unis, les ventes en volume du nouveau produit de Microsoft dans sa version boîte ont connu une chute de 58,9% par rapport à celle de Windows XP lors de sa première semaine de lancement. En valeur, le montant des ventes baisse toujours mais de 32% seulement.
| Vista prendrait 5 ans pour s'imposer |
Un mauvais démarrage alors même que Forrester Research estimait en novembre dernier que le rythme d'adoption de Windows Vista aux Etats-Unis pourrait être supérieur à celui de Windows XP. Le cabinet tablait sur 17 millions de PC équipés de Windows Vista fin 2007 aux Etats-Unis, et plus de 70 millions en 2011.
Les nouvelles estimations des analystes se font désormais plus prudentes. Le cabinet Ovum s'attend à ce que 15% des possesseurs de PC passent à Windows Vista lors de l'année en cours, un taux qui s'appliquerait aussi bien aux particuliers qu'aux PME. Mais il faudrait 5 ans pour que le nouveau système s'impose définitivement au détriment de Windows XP.
L'aveu de Steve Ballmer ressemble à un revirement. En septembre dernier, l'éditeur avait commandité une étude auprès d'IDC concernant le rythme d'adoption de Windows Vista. IDC estimait que Windows Vista serait pré-installé sur 68% des nouveaux ordinateurs commercialisés en 2007, soit 30 millions de PC en Europe, dont 7 millions en France (lire l'article du 18/09/2006).
Au-delà de ces considérations économiques, l'éditeur doit faire face à quelques soucis techniques. Depuis sa sortie, Windows Vista - mis en avant pour sa sécurité - a déjà dû faire face à une série d'une demi-douzaine de vulnérabilités. Selon CRN, qui a contacté des partenaires revendeurs, Windows Vista cause par ailleurs quelques problèmes d'incompatibilités au niveau de ses pilotes matériels.
Le contexte n'est pas non plus forcément idéal pour Microsoft. La croissance des ventes de PC a ralenti dans le monde en 2006,
et les prévisions de dépense informatique des entreprises est également à la baisse selon Forrester Research (4 à 5% de croissance en 2007 contre 6 à 8% en 2006).
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