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L'Europe ne compte pas réglementer l'usage du RFID |
Séduite
par le potentiel de ce marché, la Commission européenne préfère
laisser se développer les puces d'identification par radio fréquence
sans contrainte juridique. (19/03/2007) |
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La Commission européenne a décidé de repousser d'au moins un an toute décision qui pourrait être prise sur la réglementation de l'usage des puces RFID (identification par radio fréquence). C'est ce qu'a indiqué Viviane Reding, la commissaire européenne sur les média et la société de l'information, lors d'une conférence de presse au CeBIT le 15 mars dernier.
Selon la représente de la commission, "il y a aucun danger à ne pas réguler l'usage de cette technologie". Dans son discours, Viviane Reding a mis notamment en avant le potentiel du RFID en termes de développement économique. "On compte aujourd'hui un milliard de tags RFID en circulation. Dans les 10 ans qui viennent, ce chiffre sera multiplié par 500", a t-elle notamment indiqué. "Rien qu'en Europe, nous atteignons déjà 500 millions de puces, et d'ici 2016 nous passerons à 7, 8 ou 9 milliards". Le ton est donné.
A l'heure où ce marché est en pleine croissance, il serait donc trop tôt pour se lancer dans un chantier de réglementation, susceptible de pénaliser l'Europe sur ce segment. Viviane Reding évoque néanmoins l'importance d'apporter un cadre éthique de mise en uvre à l'industrie. "Nous sommes entrain de mettre sur pied un groupe de travail pour définir un certain nombre de recommandations sur la manière de concevoir la sécurité et la confidentialité des données manipulées au travers de la RFID", explique t-elle. "
Un chantier de normalisation lancé avec d'autres gouvernements |
Pour Reding, le rôle de la Commission européenne est avant tout d'informer les
citoyens, pour qu'ils soient capables de prendre leurs décisions
en toute connaissance de cause en tant que consommateurs face
à l'usage du RFID et à la manière dont leurs données personnelles
sont manipulées.
La commissaire a néanmoins évoqué une piste qui consisterait
à fournir la possibilité aux utilisateurs de désactiver les
puces conçues pour embarquer des données personnelles. Une telle
mesure pourrait être définie, selon elle, par une simple modification
de la législation existante sur les données personnelles. Reste
qu'avant d'adopter toute modification législative, la Commission
européenne souhaite bénéficier de plus de visibilité
sur les usages qui pourraient se développer autour de la technologie
RFID.
Tout comme les Etats-Unis, l'Europe entend également promouvoir l'émergence d'un standard RFID unique. Une vision rappelée également par Viviane Reding. "Il n'y aurait aucun sens à avoir une puce RFID placée sur un conteneur en partance de Moscou qui ne pourrait pas être lue en Europe pour cause d'incompatibilité", a t-elle souligné. Sur ce point, l'Europe s'apprête à lancer des discussions sur la question de la normalisation avec les gouvernements Russe, Chinois et Japonais.
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