Un nouveau concurrent pour Partition Magic: DiskDrake de MandrakeSoft

MandrakeSoft, l'éditeur de la distribution Linux Mandrake, a initié depuis un mois le développement de DiskDrake, un outil de partitionnement disponible sous Linux.
Soucieuse de permettre l'accès du plus grand nombre au système d'exploitation Linux, MandrakeSoft souhaite mettre à disposition des novices un outil graphique facilement utilisable.
Jusqu'à présent, lorsqu'un disque dur ne contient qu'une seule partition sur laquelle Windows est installé, l'utilisateur débutant se retrouve devant deux choix. Il peut utiliser un outil livré avec la plupart des partitions et nommé Fips qui lui permettra de réduire la taille de sa partition pour allouer de l'espace pour créer celles nécessaires pour installer Linux. C'est une opération délicate pour celui qui ne maîtrise pas toutes les subtilités du partitionnement de disques, un échec conduisant facilement à une perte de données.
Il est aussi possible de se tourner vers un outil commercial comme Partition Magic, qui permettra de bénéficier d'une interface graphique intuitive pour 450F environ. DiskDrake offre cette même interface graphique intuitive. Il permet de créer, effacer, ou formater des partitions, d'en changer l'identité, de les monter, de les redimensionner. Il reprend toutes les fonctionnalités nécessaires pour préparer son disque à recevoir en parfaite cohabitation Linux et un autre OS.
En le développant dans le respect des termes de la license GPL (General Public License), MandrakeSoft ouvre son programme aux développeurs de la communauté Linux à travers le monde qui peuvent travailler sur les sources. Depuis une semaine, la société a lancé un appel à l'intention de toutes les bonnes volontés, béta-testeurs ou développeurs. La version béta est disponible sur le site de la distribution Mandrake.
DiskDrake a été écrit en Perl, interface GTK (Gnome Tool Kit). Pascal Rigaux, développeur de DiskDrake, est parti du projet Libresize d'Andrew Clausen, réécrit en Perl. Le choix de Perl s'est imposé face au langage C dans un souci de gain de temps. MandrakeSoft compte inclure ce précieux outil dans les prochaines versions de ces distributions d'ici la fin de l'année. Une version sous Windows est également prévue. [Christophe Dupont, JI]