Sommaire
du dossier 35 heures
Cap
Gemini reprend le cap des négociations dans le
sens du poil
Un mois après la journée
d'action engagée par les quatre grandes organisations
syndicales le 22 octobre dernier, qui avait rassemblé
quelques 2 000 salariés de Cap Gemini
selon la CFDT, les négociations dans la première
SSII française ont entamé un tournant
plus acceptable pour les syndicats. Pour Xavier Stefani, directeur des ressources humaines
du groupe, "Nous souhaitons clairement conclure
un accord. Dès le 3 janvier nous passons effectivement
à un régime 35 heures. Les négociations
sont bien avancées et on commence à y
voir plus clair. Malgré un surcoût important,
nous sommes tombés d'accord sur un maintien de
la rémunération basée sur 39 heures
sans gel des salaires, tout en garantissant les jours
de congés supplémentaires sur lesquels
nous nous étions engagés". La solution retenue par Cap Gemini au fil des négociations
apparaît être un intermédiaire entre
les 35 heures hebdomadaires strictes et l'annualisation.
Un partie du temps de travail chaque semaine va baisser,
et de 8 à 10 jours de temps complémentaire
de congés devraient être octroyés
aux salariés. "Compte tenu de l'unité
d'oeuvre de base calculée à la journée
de prestations, nous voulons en l'occurence éviter
5 jours par semaine à 7 heures par
jour, mais dans le même temps il est hors de question
de donner un mois de congés supplémentaire",
ajoute Xavier Stefani. "Tout le monde l'a très
bien compris". Cap Gemini, qui a créé 4 000 emplois
en France ces 4 dernières années,
annonce avoir recruté du personnel supplémentaire
en 1999 en prévision du passage aux 35 heures.
Le groupe prévoit aussi de faire appel à
des technologies comme la capitalisation des connaissances
et le workflow afin de faire gagner du temps à
ses collaborateurs et de les rendre plus productifs. En ce qui concerne l'appel à la grève
du 26 novembre, Cap Gemini se sent moins concernée
qu'auparavant, notamment grâce aux négociations
entreprises. Selon Xavier Stefani, "le fait que
nous ayons fortement progressé a été
perçu comme positif par le personnel et un certain
nombre d'organisations syndicales". Ce propos est
effectivement relayé par Ivan Beraud, secrétaire
général de la fédération
Betor-Pub de la CFDT, qui fait état de progrès
dans les méthodes de calcul des heures chez Cap
Gemini, et par la fédération FIECI du
CFE-CGC qui note la reprise des négociations.
(Jeudi 25 novembre)
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du dossier 35 heures
Dossier réalisé
par François
Morel
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