Sommaire
du dossier 35 heures
"INTERSSII"
et imbroglio syndical généralisé
en Ile-de-France
Suite au blocage des négociations
en milieu de semaine et aux actions entamées en province,
les syndicats des SSII d'Ile-de-France semblaient faire mine
de se fédérer. Pour mieux protester contre la
politique des chefs d'entreprise concernant le passage aux
35 heures, une inter-syndicale a été créée
sous le nom de "INTERSSII". Elle tiendra sa première
réunion vendredi 10 décembre, à 14h00 à la Bourse
du Travail (salle de commission n°1), 85 rue Charlot
dans le 10ème arrondissement (Métro République).
L'objectif est de créer
une "mobilisation générale dans la branche"
nous dit Bernard Giraud, président du Specis
et délégué syndical chez Sema Group,
qui coordonne avec quelques collègues la préparation
de cette réunion. Les 5 syndicats de la société
(Specis-Fectam/CFTC, CFDT, CFE-CGC, CGT et FO) ont d'ores
et déjà répondu présents
et accepté de diffuser un tract commun, réalisé
hier après-midi. Ce dernier affirme
que "la situation n'ayant pas évolué"
depuis le 16 novembre, "tous les délégués
syndicaux" des SSII d'Ile-de-France sont invités
à "préparer la journée d'action
INTERSSII du 16 décembre". Mais le tract
reste plus flou sur les participants: il ne cite que
des divisions de Sema Group : Sema Group SA, Sema
Group Telecom, Sema Group Outsourcing et Sema Group
Capital Market. Par ailleurs, l'efficacité
de cet appel semble déjà fortement compromis
au vu des réactions virulentes qu'il suscite
chez les délégués syndicaux d'autres
sociétés. Le président de la CFTC
de Cap Gemini, notamment, précise que "le
Specis est lié à la Fectam et se voit
confronté à sa confédération
(la CFTC, qui souhaite s'en débarrasser) en Justice.
Sa représentativité réelle sera
donc connue à l'issue du procès".
C'est sans doute ce qui explique la réponse encore
plus violente d'un délégué de la
CFTC chez Cap Gemini qui affirme que "Non !
Le SPECIS n'est pas lié à la CFTC et non,
la CFTC de Cap Gemini n'envisage pas non plus de participer
à une telle action commune pour l'instant".
L'information elle-même semble avoir finalement
peu circulé et peu mobilisé : chez
Atos, la CGT attend les consignes de la hiérarchie
et n'est donc pas encore fixée quant à
sa participation à la réunion de demain. Une clarification des
actions parisiennes pourrait permettre aux informaticiens
mécontents de faire pression plus efficacement,
à l'image de leurs pairs de province. En effet,
on apprenait également hier l'appel à
la grève lancé par la CFDT Services de
Haute Garonne et la CGT Thomson Syseca régionale
pour jeudi et vendredi 10. Le rassemblement a lieu à
partir de 10 heures ce matin dans le hall de Syseca
et vise à unifier et à coordonner l'action
des différents syndicats. Entreprises plus tôt, les actions semblent décidément
mieux organisées à Toulouse. On apprend
également en dernière minute que les salariés
de CS-SI Toulouse, en grève depuis le 29 novembre,
ont émis un communiqué annonçant
la reprise du travail avant hier, mardi 7 décembre,
tandis que leurs délégués syndicaux
CGT et CFDT étaient hier à Paris pour
de nouvelles négociations avec la direction.
[Pascal Bories,
JI] (Jeudi 9 décembre 1999)
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Dossier réalisé
par François
Morel
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