Petit à petit, les entreprises françaises, y compris les plus petites intègrent dans leur structure et leur organisation le principe de formation à distance. C'est le bilan du baromètre 2003 réalisé par Le Préau, centre de ressources et l'OFEM (Observatoire de la formation, de l'emploi et des métiers), deux services de la Chambre de commerce et d'Industrie de Paris.
Premier constat : sur les 261 entreprises sondées en ligne, 105 ont
déclarées avoir adopté la formation électronique. Parmi elles 41 % ont plus de mille salariés, contre 66 % en 2002, et 24 % en ont moins de cinquante, contre moins de 7 % en 2002. Cette évolution est remarquable est révèle que l'e-learning vient tout juste de réussir son entrée dans les petites structures. D'ailleurs, 71 % des sociétés qui ont répondu ont mis en place la formation à distance au plus tard depuis 2000.
Plus précisément, les personnels les plus concernés par la e-formation sont les cadres intermédiaires, le personnel administratif et les managers, leur niveau d'implication variant selon la taille de l'entreprise. Ainsi les décideurs sont-ils prioritaires dans les petites structures où les coûts sont surveillés à la loupe et les dépenses orientées vers les postes stratégiques.
En terme de contenu, la plupart des formations suivies visaient jusqu'à présent à améliorer les connaissances en bureautique, en langue, et en informatique. Or le baromètre 2003 fait ressortir une tendance forte vers les formations ciblées métier ; un domaine qui ne représentait en 2001 et 2002 que 30 % et qui atteint les 54 % en 2003.
Sur l'organisation, la majorité (80 %) des entreprises qui a répondu à l'enquête s'accorde sur l'intégration du dispositif dans leur structure. 42 % d'entre elles conçoivent elles-mêmes leurs outils de formation, quand 32 % préfèrent opter pour des logiciels clefs en main... et 26 % pour les deux. Ainsi, ne sont-elles que 20 % à préférer confier l'hébergemement du service à une société externe.
Malgré cet engouement pour la formation à distance traduit à petite échelle par le baromètre du Préau, ce type de formation est difficilement dissociable de sessions dites "en présentiel" et appuyées par un tuteur en ligne ou par téléphone. Et si la bonne nouvelle est que les petites et moyennes entreprises s'intéressent aux compétences de leurs salariés, l'obstacle, en France, reste encore le manque de diversité dans l'offre.
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