Selon le cabinet d'études américain The Yankee Group, les fabricants aux Etats-Unis devraient investir de 5 à 6 milliards de dollars dans le déploiement de technologie RFID (Radio Frequency Identification) sur les trois prochaines années. Si ce déploiement est bénéfique pour les fournisseurs de solutions et services RFID, il n'en reste pas moins qu'environ 4 millions d'emplois devraient être affectés par ce changement de technologie.
"Il y a près de 4 millions de personnes qui travaillent à scanner les codes barres aujourd'hui et cette fonction risque de disparaître avec l'introduction de la technologie RFID sur le marché" précise Adam Zawel, analyste au Yankee Group dans un communiqué publié par le groupe. Néanmoins que cette mutation des postes va se passer graduellement : "il faudra bien une décennie pour que le changement des codes barres vers la RFID soit complet" complète-t-il.
Tous les salariés ne devraient pas être affectés de la même manière. Si la technologie RFID devrait supprimer les postes routiniers liés à la lecture des codes barres, elle pourrait également en créer d'autres à plus grande valeur ajoutée en lien avec le développement d'un nouveau modèle de chaîne logistique.
La technologie RFID est déployée dans les entrepôts, les usines et chez les détaillants pour tracer les marchandises grâce à l'utilisation d'étiquettes électroniques. Elle peut aider à réduire les coûts et à améliorer les ventes en apportant un approvisionnement au plus près de la demande. Pour Adma Zawel, "la RFID a le potentiel d'améliorer spectaculairement la chaîne d'approvisionnement en réduisant les opérations manuelles liées à la collecte des données, en fournissant une visibilité en temps réel de la chaîne logistique et en permettant les changements des champs [également] en temps réel".
Les fabricants américains devraient dépenser 500 millions de dollars dès cette année en infrastructure RFID. Et d'ici à 2007, toujours selon The Yankee Group, approximativement 2 milliards de dollars devraient être consacrés aux étiquettes RFID et entre 1 à 3 milliards à l'infrastructure, avec comme principaux postes de dépense le conseil et l'intégration des systèmes.
Accenture, CSC, Deloitte & Touche et IBM devraient profiter de la plupart des déploiements initiaux selon l'étude. On s'attend également à ce que de grands fournisseurs de logiciels, comme SAP, Oracle ou PeopleSoft en bénéficient.
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