IBM France prend le chemin d'un 4e plan social en 15 ans. Pour la CFDT, principal syndicat de l'entreprise, environ 1000 salariés soient un peu moins de 10% de l'effectif total seraient ainsi concernées.
La filiale française de Big Blue préparerait ainsi la filialisation de son service d'informatique à la demande (1300 collaborateurs), la délocalisation de certaines activités d'infogérance vers l'Europe de l'Est, 500 départs en pré-retraites et comptabiliserait quelque 500 départs volontaires.
De son côté, la direction d'IBM France a dans un premier temps démenti avoir parlé de plan social lors de la réunion du Comité Central d'Entreprise (CCE) du 8 mars dernier -tout en reconnaissant avoir ouvert un dialogue social autour de l'évolution et des enjeux du marché avec les 7 syndicats présents- puis leur a remis, le 16 mars dernier, un projet d'accord de méthode, préalable obligatoire aux licenciements économiques. Projet qui a été discuté une première fois le 17 avec les syndicats.
En 2004, l'entreprise avait déjà amorcé non seulement un glissement des activités industrielles vers les activités de services et conduit des plans d'externalisation et de délocalisation, mais elle avait aussi prévu la réintégration de 300 salariés détachés à IBM Europe à hauteur du nombre de départs.
En parallèle, un chiffre d'affaire en hausse et un résultat d'exploitation positif |
Parallèlement, IBM a enregistré de bons résultats obtenus sur l'exercice, avec un résultat d'exploitation en hausse de 11% (à 12 milliards de dollars) pour un chiffre d'affaires en croissance de 8% (à 96 milliards de dollars). Quant à sa filiale française, elle affiche un chiffre d'affaires de 3,4 milliards d'euros en 2004, jugé "en progression" par la CFDT, et réaliserait enfin des bénéfices. De quoi, pour le syndicat, remettre en question le futur plan social : à suivre mi-avril lors de la seconde réunion du CCE.
D'ores et déjà, la CFDT dénonce "labsence dinformations" et exige que "les négociations ne débutent quaprès lachèvement de la procédure dinformation et de consultation" et aurait appris que "la hiérarchie établissait la liste des emplois supprimés". Qui viendraient s'ajouter aux précédents : de 24 000 il y a 15 ans, le nombre de salariés d'IBM France est aujourd'hui de 11 000.
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