L'informatique est le secteur qui embauche le moins de professionnels "seniors" (lire l'article du 12/04/2002). Mais aujourd'hui, par "seniors", il faut entendre non plus "au-delà de 50 ans" mais bien plutôt "au-delà de 40, voire 35 ans dans les sociétés de service".
Dépassés technologiquement ? Trop chers ? Trop généralistes ? Pas assez flexibles ? Réels ou imaginaires, les stéréotypes ont la vie dure.
Nous avons recueilli de nombreux témoignages liés aux problèmes rencontrés et aux mesures prises pour pallier le problème. Le bilan s'avère souvent négatif.
D'autant que la situation française fait figure d'exception, la plupart des pays anglophones ayant globalement moins d'a priori sur l'âge des candidats, même si les taux d'inactivité de ces populations sont également en hausse.
Aux Etats-Unis, il est ainsi tout à fait possible de se reclasser et de changer de métier passé 45 ans. L'Angleterre, qui a lancé une étude sur les conséquences de l'inactivité des plus de 55 ans sur l'économie, a pris différentes mesures pour y remédier (lire l'article du 26/05/2004).
Si le marché de l'emploi repart, il concerne pour le moment davantage les jeunes diplômés. Selon certains recruteurs, il faudra sans doute attendre que les profils les plus recherchés, bac+ 5 avec 2 à 10 d'expérience, ne soient plus aussi disponibles pour que les sociétés se tournent davantage vers les profils les plus expérimentés. |