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Unilog: grand consommateur de stagiaires |
Parfois critiquée, la politique de la SSII en faveur des jeunes diplômés n'en demeure pas moins un bon moyen de s'intégrer au monde du travail, le plus souvent en régie...
(23/09/2005) |
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Le recrutement de stagiaires en grand nombre... C'est là l'une des principales critiques faite à Unilog ces dernières années. Une politique qui prend des aires de dumping social selon certains observateurs. En 2005, la SSII aura recruté 1 500 personnes... dont 500 stagiaires.
Yves Buisson, DRH d'Unilog, s'en défend. "Entre 350 et 400 de ces stagiaires seront finalement embauchés, les autres choisiront de s'envoler vers d'autres aventures", lance t-il, avant d'ajouter : "il s'agit d'un excellent moyen d'intégrer des jeunes diplômés".
Le voie proposée à ces nouveaux venus ? Etre plongé directement dans une ambiance de travail opérationnel, sur le terrain, en étant intégré à une équipe de projet, le plus souvent en régie. "Le stagiaire est parrainé par un junior manager, en plus d'un suivi par son responsable hiérarchique traditionnel", rassure Yves Buisson.
Compte-tenu de son statut, le jeune étudiant recevra une indemnité de stage.
Dans le cas où il est finalement embauché, il se verra alors appliqué un salaire de débutant, "avec à la clé un bonus pouvant aller jusqu'à 5% de plus qu'une personne recrutée directement".
Principal avantage de cette approche : l'entrée en masse de jeunes diplômés favorise une évolution rapide vers des postes hiérarchiques à responsabilités, de type chef de projet ou directeur de projets. Elle contribue également à donner à la SSII une image dynamique, tant sur le marché de l'emploi que du côté des clients.
La politique salariale laissée à la libre initiative des unités |
Chez Unilog, les augmentations salariales, tout comme la progression en termes de responsabilités hiérarchiques, s'inscrivent dans une démarche très individualisée gérée à la base.
"Ces évolutions dépendent des relations qu'entretient le salarié avec son responsable hiérarchique", note Yves Buisson. Les décisions finales en la matière sont prises par le middle management au niveau des unités.
A la différence d'Atos et surtout de Capgemini, qui développent des règles au niveau groupe pour favoriser un premier niveau de cohérence en matière de politique salariale, Unilog pousse la logique de décentralisation au maximum.
"Les unités sont entièrement libres et non-contraintes dans ce domaine", confirme Yves Buisson. Les raisons de cette politique : la nécessité de s'adapter aux disparités économiques en termes de zones géographiques, de marchés, ainsi que de performances individuelles et de projet.
Ajoutons pour finir que le tout récent rachat d'Unilog par LogicaCMG (lire l'article du 20/09/2005)
ne devrait "pas avoir d'impact sur la politique RH" selon Yves Buisson.
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