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Les multiples façons de réussir à l'étranger
Que ce soit par opportunisme, par stratégie ou par volonté de s'expatrier, les voies de la réussite à l'étranger sont variées. Témoignages.  (27/01/2006)
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Réussir à l'étranger - dans le secteur informatique - peut prendre différentes formes. Celle de l'opportunité saisie au vol, celle de la conquête d'un marché plus vaste que la France, celle d'une expatriation liée à la vente d'une société, celle d'un développement commercial planifié, au niveau européen par exemple...

Comme le rappelle Jérôme Rota, co-fondateur et directeur des initiatives liées aux communautés au sein de la société DivX, les événements surviennent parfois sans crier gare. "Je n'étais pas fondamentalement attiré par les Etats-Unis, je n'ai jamais eu de volonté particulière d'y d'aller. Les choses se sont plus déroulées d'une manière opportuniste. J'ai sauté sur l'occasion, il se trouve que c'était la bonne" (lire son interview).

Pour Jo Murciano, P-DG de Sunbelt Software, l'activité a en revanche démarré en France par l'importation de produits américains et la commercialisation d'espaces publicitaires. Mais le dirigeant s'est rapidement tourné vers les Etats-Unis.

"Avec les débuts d'Internet, qui nous ouvrait les portes au niveau mondial, nous avons pris la décision de nous implanter aux Etats-Unis. [...] Nous nous sommes alors spécialisés dans le monde professionnel, dans le secteur des réseaux Windows NT, en ciblant plus particulièrement les PME. L'activité européenne a continué, en parallèle", se souvient Jo Murciano (lire son interview).

Eric Didier, actuel vice-président de l'éditeur ASG, a quant à lui commencé par gérer en France des filiales de groupes américains. Il participe ainsi en 1990 à la création de la filiale française de l'éditeur américain PTC, spécialisé dans les logiciels de CAO mécanique. Fort de cette expérience, il quitte son poste de co-directeur opérationnel pour prendre - en mars 1997 - la direction générale d'un éditeur d'ERP, Ross Sytems, et piloter les filiales française, belge et suisse.

"Dans le contrat de vente de Soamaï à ASG, il y avait le fait de monter le même business model directement aux Etats-Unis"
(Eric Didier - ASG)
En 2000, il crée sa propre société - Soamaï - qu'il revend en 2004 à l'américain ASG. Aujourd'hui, il occupe le poste de vice-président en charge des ventes mondiales, de la gestion des produits et du marketing solutions au sein d'ASG. Il est basé aux Etats-Unis.

"Dans le contrat de vente de Soamaï à ASG, il y avait le fait de monter le même business model directement aux Etats-Unis. Après une brève discussion avec mon épouse, un mois après notre mariage, nous avons décidé de déménager à Washington. Aujourd'hui, je gère une équipe directe de 50 personnes et, indirectement, de 100 personnes", précise Eric Didier.

Pour Xavier Marchioni, P-DG de Jobpartners, le choix de Londres comme siège social relève de la pure stratégie. "La facilité de démarrage, l'accès au marché de l'emploi, les aides variées, la plus grande capacité à attirer des développeurs ou des consultants techniques de différents pays... tout ceci nous a poussé à choisir Londres", note-t-il.

"De plus, dans le monde logiciel, il est bon de développer un produit d'abord en langue anglaise, c'est plus facile à déployer. Par la suite, on peut le traduire pour tel ou tel pays. Qui plus est, la Grande-Bretagne est le vaisseau amiral pour conquérir les Etats-Unis", ajoute Xavier Marchioni.

Une fois installés à l'étranger, les dirigeants s'adaptent à leurs nouvelles conditions de vie, constatant les nombreuses différences qui existent avec la France, en termes de culture mais aussi de relations professionnelles. Certains aménagent cependant leur temps de vie, trouvant des compromis entre leur lieu de travail et la France.

"Il faut faire attention à l'éloignement. J'ai vécu à Madrid pour monter cette filiale mais je n'y étais que pendant la semaine. Je crois sinon que je serais allé directement vers le divorce. Ce genre de situation est en effet difficile à gérer pour l'entourage", témoigne Gilles Bismuth, directeur général de Net2S France (lire son interview).

Il faut le plus souvent reconstruire tout son réseau social
"Je suis tous les deux mois aux Etats-Unis. Je préférerais passer tout ce temps en France", concède Jo Murciano (Sunbelt Software). Jérôme Rota, de son côté, semble avoir trouvé son équilibre en Californie : "Là-bas, j'ai pu découvrir une nouvelle culture, de nouvelles personnes. La Californie est multiculturelle, c'est un énorme bénéfice, les gens viennent de tous les horizons, c'est vraiment un plus".

Eric Didier (ASG), constate de son côté qu'il est nécessaire de rebâtir un certain nombre d'éléments, comme son réseau social. "Il faut reconstruire tout son réseau d'avocats, de financiers, d'investisseurs... Bref, il faut recréer 15 ans de relations !", s'exclame le vice-président. D'autant que les relations sont très différentes, aux Etats-Unis.

"En France, nous sommes très latins et très informels. Sur la cote Est des Etats-Unis, les gens sont plus formels, on ne parle pas de choses qui fâchent, les Américains sont très consensuels et optimistes, alors qu'en France, les gens sont très critiques et très en opposition", ajoute Eric Didier.

Xavier Marchioni (Jobpartners), en bon stratège, voit quant à lui les différents pays d'implantation comme autant de lieux optimisés pour tel ou tel aspect de son activité.

"Notre siège est à Londres, où je passe trois à quatre jours par semaine. De là-bas, nous pilotons les filiales en France, en Allemagne, en Hollande, à Barcelone ainsi que nos clients américains. Il faut prendre les bénéfices là où ils sont. En Grande-Bretagne, par exemple, vous avez des connexions à différents réseaux internationaux, comme les banques d'affaires. Une de nos forces a ainsi été de recueillir le soutien de financiers de renom", détaille le directeur général.

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"La France, en revanche, se distingue par la qualité de son consulting et de son ingénierie. Pour ce qui est des pays de l'Est, où nous sommes en train de mettre en place une plate-forme de support, nous avons des garanties de bonne qualité et de coûts de structure bas. Dans notre mode de fonctionnement et de structure, nous sommes très européens, avec 18 nationalités, ce qui est une richesse. Il faut utiliser chaque région pour ses capacités", conclut Xavier Marchioni.

 
 
Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions
 
 
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