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| Technicien informatique : un métier exigeant mais encore peu valorisé |
| Demandant aux techniciens d'être mobiles, disponibles, ouverts et multicompétence, les clients se tournent en outre vers les prestataires de services pour rendre les coûts plus flexibles.
(10/02/2006) |
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Derrière le terme de technicien se cache de multiples réalités. Vu tour à tour comme spécialiste des questions matérielles liées à l'informatique, responsable du support, de la supervision réseau ou des systèmes, administrateur de base de données ou encore même comme analyste programmeur, le technicien informatique est titulaire d'un diplôme Bac+2 ou Bac+3 ou dispose d'une bonne expérience technique.
La profession est aujourd'hui majoritairement concentrée chez les spécialistes de l'intérim informatique ou dans les sociétés de services informatiques (SSII). Plutôt que de créer un poste à mi-temps pour réaliser des tâches ponctuelles éloignées de leur cur de métier, les clients préfèrent souvent faire appel à des spécialistes extérieurs, en raison des coûts proposés.
Symbole de ce phénomène, l'infogérance continue de croître à un rythme soutenu, + 10% en 2005 selon le Syntec, plus élevé que la moyenne des services informatique située entre 6% à 7% en 2005, toujours selon les chiffres du Syntec.
Le travail récurrent, s'il est suffisamment important, est géré soit par du personnel interne, soit par un employé de SSII à demeure (in-sourcing) dans l'entreprise. C'est aussi un métier au contact des autres, la plupart des tâches nécessitant un dialogue avec les utilisateurs, que ce soit pour de l'administration, de la supervision, du support ou de la maintenance.
La mobilité est un point clé de la profession car, malgré les outils de prise de contrôle à distance ou de télédistribution, il est parfois nécessaire d'aller à la rencontre de l'utilisateur ou de venir réparer sur place. Autre contrainte du métier : les astreintes. En cas de problème sur des serveurs critiques, l'entreprise veut pouvoir obtenir de l'aide au plus vite. Certains domaines d'activité nécessitent donc des astreintes le week-end ou des horaires de type 3 / 8.
| Un métier mobile, au contact des autres et soumis aux astreintes |
Si le trait commun de la profession est l'expertise technique du collaborateur, à savoir sa connaissance pointue d'un outil ou d'un langage par exemple, le technicien est aussi attendu en termes de qualités humaines.
Les valeurs demandées sont la disponibilité, l'écoute, la compréhension et la pédagogie. Il doit savoir gérer la pression venant des utilisateurs et de la direction qui le perçoivent comme le référent dans son domaine d'activité (lire l'interview d'Osiatis).
Les principaux secteurs d'activité de l'économie française étant aujourd'hui équipés en informatique, la demande en techniciens informatiques évolue peu. Cependant, à l'inverse des métiers du conseil ou de l'ingénierie, très sensibles à une baisse des dépenses informatiques, le métier jouit d'une certaine stabilité, les tâches confiées ne pouvant être mises en veille sans paralyser le système d'information (lire l'interview d'Expectra).
Mais le recours à l'automatisation - conjuguée à une hausse des exigences des directions quant à la rentabilité de l'informatique - a conduit les clients a préférer des profils multicompétence, tout en maintenant la pression sur les prix. Ce deséquilibre entre les demandes des clients et l'offre du marché génère aujourd'hui une course au CV adéquat par les différents prestataires de services.
Après quelques années d'expérience, une majorité des techniciens se tourne naturellement vers les métiers d'expertise. Cependant, les filières de management ou de conseil leurs sont aussi proposées. Reste que certains dénoncent un manque d'ouverture d'esprit chez les écoles et les jeunes diplômés (lire l'interview de Cartesis). Un problème qui pourrait être en partie résolu en multipliant les liens entre le système éducatif et le monde de l'entreprise.
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