Rechercher :         

Sociétés Prestataires Carnet Formations Progiciels Encyclo Fonds Guide d'achat Téléchargement
Interviews

Jean Christophe Bernadac
Directeur technique
CosmosBay

"Les Web Services vont se généraliser assez vite ; les services intelligents plus progressivement..."
          

Sun, Microsoft, Epicentric, Bowstreet, etc. Depuis quelques mois les éditeurs de toute taille se lancent dans la course aux solutions de développement ou de déploiement de Web Services. Jean Christophe Bernadac, Directeur technique de CosmosBay, nous donne sa vision d'un marché en pleine émergence.

Propos recueillis par Antoine Crochet Damais le 23 mai 2001 .

Comment définissez-vous la notion de Web Services ?
Il s'agit de composants logiciels accessibles depuis Internet via une interface standard. On peut les comparer aux objets distribués développés de manière propriétaire depuis une dizaine d'années dans le cadre d'une architecture comme Corba.

Cette technologie va-t-elle se généraliser ?
Je pense que oui. Aujourd'hui, tous les grands éditeurs lancent leur solution. Depuis Microsoft avec la plate-forme .NET, en passant par Sun avec l'initiative Sun One - qui préfigure l'intégration des Web Services aux prochaines spécifications J2EE (Java 2 Enterprise Edition). Et ceci sans compter IBM qui propose un kit de développement WSDL et un environnement d'exécution, et Apache avec son implémentation Java de SOAP. Bientôt, la technologie des Web Services sera disponible de manière standard sur tous les serveurs et tous les environnements de développement.

A quels types de problématique répondent-ils ?
En termes d'architecture technique, les Web Services apportent une grande flexibilité d'intégration que ce soit en interne ou dans les relations inter-entreprises. Avec eux, il est désormais possible d'implémenter des services dans une plate-forme logicielle sans avoir à se soucier du ou des langages utilisés. Dans le passé, des technologies similaires n'ont jamais réussi à s'étendre au-delà des plates-formes de leurs éditeur d'origine. D'où leur limite. Si certains projets ont vu le jour pour tenter de faire des ponts entre environnements, aucun n'a réellement abouti.

Pour l'heure, les Web Services ne sont qu'une technologie émergente...
Dossier: La révolution des Web Services
> Sommaire
> Soap, WSDL, UDDI: comprendre le puzzle
> Interview: "Les Web Services vont se généraliser rapidement"
> Sun dévoile (vraiment) Sun One
Pas vraiment émergente. En fait, les EJB (Enterprise Java Bean), la plate-forme COM et Corba reposaient déjà sur le même principe. A savoir : un langage de structuration de messages (tel que SOAP), des spécifications de description de services (comme WSDL). Le tout lisible par des composants en s'appuyant sur une interface. Certains de ces projets proposaient même un annuaire de services comme UDDI. Il est vrai que ce dernier étend de beaucoup les concepts du même genre lancés dans le passé puisqu'il inclut tous les types de ressources: pages blanches (pour les personnes), pages jaunes (pour les entreprises) et pages vertes (pour les services). Et c'est en cela qu'il pourrait jouer le rôle d'une véritable plate-forme d'échange entre entreprises. Comme vous le voyez, la technologie des Web Services est donc une technologie assez mûre. Concernant SOAP, qui est au centre des standards des Web Services, je dirais que l'on retrouve dans ce protocole ce qui a fait le succès de XML. On peut dire que SOAP est à Corba, ce que XML est à SGML. En d'autres termes, SOAP est un Corba qui a été remis au goût du jour pour intégrer la dimension d'Internet, c'est-à-dire la nécessaire standardisation des échanges imposée par ce nouveau contexte.


Mais ces protocoles ne sont pas encore normalisés ?
Ces technologies sont normalisées en termes de plomberie. Ce qui reste le plus important. Seul XML Schema n'avait pas encore reçu le sceau du W3C, ce qui entraînait certaines incompatibilités. Aujourd'hui, c'est chose faite. Côté solution, il est vrai que des éditeurs, comme Microsoft et Apache, font des choix d'implémentation différents. Mais ces incompatibilités sont minimes et peuvent être réglées avec quelques astuces.

Des solutions de développement ou de déploiement sortent-elles d'ores et déjà du lot ?
Chez Cosmosbay, nous avons choisi SOAP Toolkit de Microsoft pour implémenter SOAP côté client, Apache côté implémentation serveur, et le Web Services Toolkit d'IBM Alphaworks pour générer automatiquement les interfaces WSDL permettant d'invoquer les composants.

Les Web Services concernent-ils l'ensemble des entreprises ?
Toutes les entreprises peuvent être potentiellement intéressées par les Web Services. D'une part parce qu'ils fournissent de nombreuses solutions aux problématiques techniques, et d'autre part parce qu'ils offrent une bonne visibilité en termes de retour sur investissement. En effet, les services Web n'impliquent quasiment pas de surcoût côté développement : les solutions proposées par les éditeurs permettent de convertir automatiquement un composant en Web Services, et ceci quelque soit le langage dans lequel il est écrit. Cela dit, il est vrai que la technologie devrait d'abord séduire de grandes sociétés qui ont besoin de développer des services logiciels dans des environnements technologiques hétérogènes. Mais les petites et moyennes entreprises y viendront aussi, tout simplement parce que les Web Services vont devenir un standard.

Des services "intelligents" ne mettront-ils pas plus de temps à émerger ?
Ce terme renvoie à deux réalités. Pour Sun, si l'on regarde son initiative Open Net, il s'agit de services applicatif capables de cibler un client particulier en fonction de son profil et du contexte dans le quel il se place (bureau, voiture, etc.). En revanche, dans le domaine des Web Services, la notion d'intelligence désigne la capacité des services à se découvrir dynamiquement. A la manière de Corba, ceux-ci s'appuient sur des protocoles (SOAP, WSDL et UDDI) pour s'invoquer mutuellement. Il est vrai que c'est sans doute cette fonction des Web Services qui mettra le plus de temps à se généraliser. Il faut pour cela que s'impose un référenciel commun minimum pour décrire les noms et paramètres des méthodes utilisées dans les processus d'invocation. Des projets tels que ebXML ou UDDI apportent des réponses.






Gratuit - L'actualité des technologies
e-business

Toutes nos newsletters
 
 
 
 
 
 
Logiciels libres
Retours d'expérience, panorama, analyses.
Sommaire
 
Failles de sécurité
Vulnérabilités des logiciels & évaluation des risques.
Sommaire
 
 

Les entreprises de l'Internet
Plus de 5000 sociétés référencées

Les prestataires
Plus de 2600 prestataires

Les fonds
Plus de 100 fiches descriptives

Le carnet des managers Internet
Plus de 1500 dirigeants

Guide des solutions
Plus de 310 briques logicielles