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Interviews

Olivier Savouret
Senior Manager
Valoris

Les entreprises prennent conscience que l'absence d'un web call center crée un trou noir dans leur gestion de la relation client
          

Traitement des emails, call back, messagerie instantanée, téléphonie IP, co-navigation. Olivier Savouret passe en revue pour les lecteurs de JDNet Solutions les différentes voies qui mènent au web call center.

Propos recueillis par Cyril Dhenin le 28 mai 2001 .

JDNet Solutions: Comment définissez-vous la notion de "Web Call Center" ? S'agit-il avant tout d'initier une conversation téléphonique à travers Internet ?
Olivier Savouret : Non, ce que vous évoquez, l'utilisation d'Internet pour véhiculer un appel téléphonique n'est qu'un procédé parmi d'autres. Elaborer un web call center, c'est avant tout permettre l'établissement d'une relation entre l'internaute et un télé-opérateur. Ce qui peut passer par un échange de mails ou, en effet, une conversation téléphonique.


Combien de procédés identifiez-vous pour les web call center?
J'en compte au moins cinq : le traitement d'emails, le call back, l'appel téléphonique à travers Internet, le chat et la co-navigation. Aujourd'hui, assurément, le traitement d'emails représente le moyen le plus utilisé. Cegetel, par exemple, a monté à Toulouse un web call center qui s'apparente en fait à un centre de gestion des emails. Les solutions techniques disponibles permettent dans ce cas de figure d'analyser les emails, de les aiguiller sur les télé-opérateurs les plus compétents et d'automatiser au moins en partie les réponses. L'avantage du traitement d'email, c'est qu'il s'agit d'un traitement asynchrone des demandes clients, ce qui permet de lisser la charge de travail et de mieux maîtriser le dimensionnement du web call center.


En choisissant le call-back, l'entreprise s'expose en revanche à des pics d'appels, forcément aléatoires...
En effet, mais l'entreprise conserve la possibilité d'établir une file d'attente. Dans ce cas de figure, le client laisse son numéro et indique éventuellement l'heure à laquelle il souhaite être rappelé. Une telle gestion peut toutefois s'avérer assez coûteuse : le coût du rappel est à la charge de l'entreprise et il faut élaborer des procédures pour fixer le nombre et les fréquences de rappel en cas d'absence du client. Cela dit, si un tel système de call back est soutenu par une plate-forme de couplage-téléphonie informatique et par une équipe de télé-opérateurs bien dimensionnée, il est possible de réussir à rappeler le client dès que sa ligne téléphonique ce libère. Et dans ce cas, il faut avouer que l'effet est assez bluffant.


Quelle est votre analyse du rapport contrainte/efficacité des procédés de chat ou de messagerie instantanée ?
Il s'agit de moyens de communications synchrones qui demandent des équipes largement dimensionnées mais aussi disposant d'une bonne maîtrise de l'écrit puisqu'il ne peut y avoir aucun contrôle qualité. Surtout, lors d'une telle communication, le télé-opérateur n'a aucun moyen de s'assurer de la pleine attention du client. Et il est plus difficile de rythmer un tel entretien qu'une conversation téléphonique. Pour garantir la productivité du web call center, il faudrait que les télé-opérateurs puissent gérer plusieurs sessions simultanément. Malheureusement, ce n'est pas vraiment au menu des outils dont nous disposons aujourd'hui.


Le co-browsing s'apparente d'assez près au chat ?
Oui puisque le principe est le suivant : le télé-opérateur voit la même chose que le client et l'accompagne pas-à-pas dans sa progression à travers le site, via par exemple un tableau blanc où ils peuvent s'échanger des indications. Cet accompagnement peut aussi se faire via l'instauration d'une communication vocale sur IP.


Les communications vocales sur IP vous semblent-elles réellement exploitables aujourd'hui dans le cadre d'un web call center?
Il est clair que la qualité aléatoire des communications audio via le Net peut s'avérer pénalisante dans le contexte d'un web call center. De plus, lorsque ces flux mettent en relation des entreprises et non des particuliers, on se heurte très souvent aux firewalls qui empêchent ce type de trafic. Du coup, dans un contexte B to B, c'est un procédé que l'on ne peut pas vraiment envisager.


Comment ces projets de web call center sont-ils abordés par les entreprises ? Jusqu'à présent on a plutôt l'impression qu'ils sont vus comme la cerise sur le gâteau ?
C'est moins le cas depuis un an. Désormais, lors de nouveaux projets de gestion de la relation ou de refontes, le traitement des appels entrants venus du Web figure bien dans les priorités des cahiers de charges. Manifestement, de plus en plus d'entreprises prennent conscience que l'absence d'un web call center crée un véritable trou noir dans leur gestion de la relation client.






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