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Interviews |
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Karim Moknachi
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directeur
marketing France |
SAP
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Notre
collaboration avec Commerce One n'est pas forcément simple mais
s'annonce bien plus pérenne que l'alliance I2-IBM-Ariba |
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A la veille du SAP E-business Forum qui se tient au palais des
Congrès, à Paris, mardi et mercredi, Karim Moknachi fait le
point sur le délicat virage que négocie actuellement
l'éditeur. Au menu: la gestion de la relation client et la collaboration
avec Commerce One. |
Propos recueillis par Cyril Dhenin le 29 mai
2001
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JDNet
Solutions : Longtemps arc-bouté sur l'argumentaire du
"tout intégré", SAP semble désormais
plus soucieux de travailler sur l'intégration avec des
technologies tierces. S'agit-il d'une réelle inflexion?
Karim Moknachi:
SAP s'est consacré
pendant 15 ans aux processus internes à l'entreprise.
Aujourd'hui, l'extension de notre champ d'action aux processus
inter-entreprises, nous conduit inévitablement à
travailler sur l'intégration entre nos technologies et
celles d'éditeurs tiers. La création de notre
filiale SAP Portals illustre assez bien cette inflexion. Sachez
d'ailleurs que cette filiale est présidée par
un ancien de TopTier (éditeur du solution de portail
acquis par SAP) dont la culture est forcément différente
de celle du management de SAP.
Comment
s'articulent les deux journées à venir du forum
SAP e-business ?
Autour de quatre grandes problématiques: la gestion de
la relation client, sujet sur lequel nous sommes clairement
en position de challenger ; la gestion de la chaîne logistique
où nous sommes mieux placés ; les portails avec
la venue en France pour la première fois des responsables
de SAP Portals ; et, enfin, les places de marché, sujet
que nous couvrons avec Market Set, l'offre co-élaborée
avec Commerce One.
Vous
citez le CRM comme l'un de vos champs de bataille. N'avez vous
pas le sentiment que les utilisateurs se montrent plus méfiants
vis-à-vis des déploiements de grands progiciels
de CRM, au profit de solutions plus modestes?
Il faudrait déjà préciser ce qu'on entend
par CRM. Aujourd'hui, il nous semble que le point d'entrée
sur les grands projets se situe du côté du CRM
analytique. De grands comptes souhaitent manifestement commencer
par là avant de s'attaquer à une refonte du front
office à proprement parler. Pour répondre plus
précisément à votre question, je ne crois
pas que les différentes problématiques du CRM
puissent être couvertes par le recours à plusieurs
solutions. Dans ce cas de figure, la complexité et le
coût de l'intégration restent des freins importants.
La solution globale demeure compétitive même si
le client l'adopte par itération.
Vous
collaborez avec Commerce One sur le versant des places de marché.
Comment SAP concilie sa culture avec ce type de coopération
?
Il serait absurde de cacher que c'est une affaire simple. A
l'échelle française toutefois, les choses se passent
plutôt bien. Nous travaillons ensemble sur des comptes,
les équipes se réunissent tous les mois pour faire
le point sur les projets en cours. Au regard de cette expérience,
je peux d'ores et déjà vous dire que cette collaboration
vivra plus longtemps que l'alliance entre IBM, I2 et Ariba...
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