On
observe deux grandes tendances sur le marché de la gestion
de contenu : tout d'abord, de plus en plus de prestataires
ou de petits éditeurs développent des solutions plus limitées
fonctionnellement mais aussi plus souples et moins chères
qu'une plate-forme comme ATG Dynamo
Je crois que le prix de notre plate-forme se justifie au regard
de sa polyvalence. Nous ne vendons pas un portail, un logiciel
de e-CRM (gestion de la relation client sur Internet, ndlr),
un outil de personnalisation, ou encore une solution verticale.
Nous proposons avant tout une plate-forme e-business capable
de servir l'ensemble de ces besoins. Une entreprise peut bien
entendu faire le choix d'acquérir des solutions distinctes
au fur et à mesure où chacun de ces besoins se présentent,
mais au prix d'un gros travail d'intégration
Et je crois
que les grandes entreprises ont tiré les leçons de ces chantiers
d'intégration.
Autre tendance, vos concurrents comme
Vignette ou encore Broadvision semblent pressés de
" monter " dans les couches logicielles pour proposer des
applications plus verticales ou plus fonctionnelles. Dans
ce contexte, quelle sera votre stratégie?
On peut dire que notre
plate-forme se compose de trois couches: tout d'abord la couche
"serveur d'application", ouverte d'ailleurs aux plates-formes
qui se conforment à J2EE;
ensuite une couche technologique intermédiaire qui assure
des services ebusiness fondamentaux comme gestion de scénarios
de règles business ou encore la personnalisation; et, enfin,
des applications plus verticales. Pour proposer ces dernières,
nous allons travailler de manière très proche avec nos partenaires
intégrateurs. Le fruit de ces travaux donnera éventuellement
naissance à des applications packagées verticales. Nous verrons
en fonction de la demande et nous y prêtons une grande attention.
Il est évident que la valeur marchande de la couche "serveur
d'application" va connaître une dépréciation avec la banalisation
des serveurs J2EE.
On assiste à une forte convergence
entre les éditeurs issus des serveurs d'applications - Bea,
iPlanet - et ceux issus de la gestion de contenu. Tout le
monde veut devenir un " platform player ". Dans un tel paysage
concurrentiel, comment se différencier ?
Il n'y pas cinquante façons de se faire une idée à peu près
juste d'une plate-forme ; il faut tout simplement s'y frotter.
Nous pensons disposer d'une infrastructure éprouvée et adossée
aux grands standards technologiques. Et pour en convaincre
nos clients, nous leur proposons généralement de monter une
maquette de leur projet.
Pour présenter à vos clients une
large couverture fonctionnelle des problématiques d'intégration
B to B, vous-êtes vous alliés avec un éditeur d'EAI
(Enterprise Application Integration) ?
Nous venons de signer un accord avec Tibco Software afin de
disposer de connecteurs robustes avec des progiciels comme
Siebel, SAP ou encore PeopleSoft. Nous comptons aussi sur
cette alliance pour améliorer notre support des principaux
dialectes B To B dérivés de XML.
Une fusion entre ATG et un tel éditeur
semble présenter une belle complémentarité
Sur le papier, cela pourrait avoir du sens mais je vous laisse
la responsabilité de cette remarque.
Cela fait maintenant un an que vous
être présent en France. Donnez-nous
quelques indicateurs de votre implantation: l'équipe locale,
vos partenaires, vos références
ATG France compte une trentaine
de personnes.
Nous travaillons étroitement
avec des partenaires comme Cap Gemini, Unilog, Fi System,
Agency.com, Business Lab. Aujourd'hui, nous avons en France,
huit clients en production. Des grandes entreprises comme
les AGF par exemple qui exploitent notre plate-forme à la
fois pour leur site de vente en direct Okassurance
et pour celui destiné à leur réseau d'agent. Une référence
qui montre bien la polyvalence de notre solution. Nous avons
aussi travaillé avec une dotcom comme Alafolie.
Votre dernière annonce concerne ATG
Mobile Application Provisioner. Comme son nom l'indique, elle
se destine aux infrastructures logicielles des services mobiles.
Vous voyez dans ces services une source de croissance ?
Absolument. Je crois que les prochaines générations de réseaux
de téléphonie mobile et la montée en puissance d'une plate-forme
de développement comme J2ME
(Java 2 Micro Edition, ensemble de services destinés à exécuter
des appliquettes Java sur les téléphones mobiles, ndlr) vont
doper les services mobiles. Les opérateurs vont devoir gérer
des interactions de plus en plus fréquentes et de plus en
riches avec les utilisateurs. Notre plate-forme, dédiée à
J2ME et destinée principalement aux opérateurs, arrive je
crois au bon moment pour préparer ce saut technologique.
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