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Solutions : Comment les grands progiciels de gestion de contenu
comme Broadvision s'adaptent-ils à des clients de plus
en plus exigeants sur le retour sur investissement de ces
solutions ?
Chris Grejtak:
Il est vrai que dans les phases
d'avant-vente les moyennes comme les grandes entreprises demandent
aujourd'hui beaucoup d'assurance quant au retour sur investissement
de notre plate-forme. Nous tentons de les satisfaire en leur
fournissant des études de cas. Surtout, nous avons
mis au point pour nos partenaires une méthodologie,
appelée "Solution Value Proposition", qui
comprend un outil pour mesurer son niveau de "e-transformation".
Il s'agit en quelque sorte d'identifier les processus, par
exemple dans les relations avec les partenaires ou les clients,
où une plate-forme comme la nôtre peut se révéler
rentable. Nous venons d'achever cet outil qui a été
élaboré en nous appuyant sur une quarantaine
de références clients.
Les
éditeurs qui viennent de la gestion de contenu, comme
bien d'autres, se ruent sur la notion de portail. Comment
entendez-vous marquer votre différence dans ce paysage
très encombré ?
En
rappelant que nous faisons du portail depuis cinq ans. Personnaliser
du contenu, gérer des sites multiples, intégrer
des applications tierces... Tout cela n'est pas foncièrement
nouveau pour Broadvision.
Portail et gestion de contenu
mis à part, sur quelles applications comptez-vous investir
?
Nous
allons continuer de nous concentrer sur notre Commerce Suite
qui regroupe Retail Commerce, Business Commerce et Market
Maker, une suite qui couvre donc toute la gestion des transactions
pour un détaillant, un site BtoB ou une place de marché.
Nous poursuivons aussi le travail amorcé sur des applications
plus verticales pour l'e-banking ou encore pour la réservation
en ligne de voyages. Nous disposons ainsi d'une solution logicielle
totalement intégrée avec le système de
réservation Amadeus. Cette application illustre assez
bien le niveau de valeur ajouté sur lequel nous voulons
nous situer.
Quels
sont les acteurs avec qui vous vous sentez aujourd'hui le
plus en concurrence ?
Je
suis sûr que vous pensez à des éditeurs
comme Vignette. Dans la réalité, notre concurrence
est bien plus large. Sur un projet de gestion des ressources
humaines ou de CRM, nous pouvons par exemple rencontrer Peoplesoft
dont l'offre est maintenant bien "webisée"
mais aussi un Siebel. Il nous arrive aussi d'être en
face à face avec un Intershop sur des projets plus
orientés commerce électronique. C'est assez
logique dans la mesure où notre plate-forme est assez
polyvalente pour soutenir des stratégies différentes.
Une polyvalence qui plaît d'ailleurs aux grands comptes.
Cet
argument de la polyvalence, de l'avantage concurrentiel du
"tout intégré" est aussi utilisé
par un ATG que vous devez aussi rencontrer fréquemment...
?
Pas tant que ça. A mes
yeux, la plate-forme
d'ATG s'apparente plus aujourd'hui à une solution
d'infrastructure technique qu'à une solution fonctionnelle.
Comment
évolue votre porte-feuille client ?
En arrivant en France, nous
avons séduit à la fois des grandes entreprises
et des dotcoms, ces dernières représentant environ
20 % de notre activité. Depuis un an, les choses
ont pas mal évolué puisque de très grandes
entreprises comme Renault, Air France, France Télécom
ou encore Lafarge nous ont fait confiance. Aux Etats-Unis
nous avons aussi décroché de belles références
et notamment American Airlines dont le site génère
certains jours jusqu'à cinq millions de dollars de
revenus. Dans les mois à venir, nous attendons beaucoup
de secteurs comme la finance et les telcos.
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